fin de la phase principale de la session de 2024, sur fond de critiques persistantes

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Ceux qui attendaient encore une proposition d’admission dans une formation de l’enseignement supérieur sont maintenant fixés, alors qu’a pris fin, vendredi 12 juillet, la phase principale de Parcoursup, la plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur. Les dernières données du tableau de bord ministériel permettent de calculer que, à la date du 9 juillet, sur un total de 849 000 candidats, quelque 124 000 (soit 14,5 %, contre 13,3 % en 2023) n’avaient pas reçu du tout de proposition en réponse à leurs vœux, et qu’ils étaient plus de 29 000 (soit 3,4 %, contre 3,5 % en 2023) à avoir quitté la plate-forme.

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Les candidats lycéens affichent le plus fort taux de succès : 89,5 % d’entre eux ont reçu au moins une proposition. Suivent les candidats en réorientation (79 %), et enfin, loin derrière, ceux ayant suivi une scolarité dans un lycée à l’étranger (41 %). Des proportions peu ou prou identiques à celles de 2023.

Tous les jeux ne sont pas encore faits : pour les déçus, la phase complémentaire d’admission se poursuit jusqu’au 10 septembre pour postuler, à nouveau, dans quelque 6 000 formations où des places sont encore vacantes.

Ligne rouge

Cette nouvelle session d’admission n’éteindra pas les critiques qui accompagnent la plate-forme depuis sa création, en dépit d’améliorations apportées au fil du temps : un système trop sélectif pour les uns, trop opaque pour les autres. Dans le débat public, comme l’ont confirmé les campagnes pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, parler d’enseignement supérieur revient à devoir immédiatement se positionner pour ou contre Parcoursup, tant la plate-forme née en 2018 semble cristalliser tous les enjeux d’un secteur.

Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête aux législatives et qui dit vouloir gouverner sur la base de son programme, est très clair à ce sujet : il dit vouloir « abolir Parcoursup » pour « démocratiser l’université ». Sans majorité à l’Assemblée nationale, la chose s’annonce toutefois délicate, car Parcoursup est le résultat d’une loi.

Promulguée par Emmanuel Macron le 8 mars 2018, la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE) prévoit de classer les candidatures lorsque leur nombre s’avère supérieur aux capacités d’accueil d’une formation universitaire, et ce « au regard de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation antérieure et ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation ».

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Cette possibilité de classement, aussitôt assimilée à l’avènement de la sélection à l’université, était une ligne rouge que personne n’avait osé franchir depuis la tentative du ministre de l’enseignement supérieur Alain Devaquet en 1986. Et elle nourrit depuis les critiques de la gauche.

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