

Programmes de soutien aux victimes de la guerre par l’alimentation ou la santé, aides pour réparer les infrastructures énergétiques, construction d’abris antiaériens, aide aux ONG de la société civile, de lutte contre la corruption ou la désinformation… Les programmes de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) étaient tellement vastes en Ukraine que la suspension des financements par Washington a créé une onde de choc dans le pays, sans que quiconque puisse en mesurer précisément les conséquences.
L’annonce par Washington, le 20 janvier, jour de l’inauguration de Donald Trump à la présidence, du gel de l’aide étrangère pour quatre-vingt-dix jours, le temps d’évaluer si les programmes sont « efficaces et cohérents avec la politique étrangère des Etats-Unis », puis la suspension à effet immédiat, le 26 février, de 83 % des programmes de l’Usaid, l’agence fédérale américaine chargée de l’aide humanitaire et du développement économique à l’étranger, a glacé le sang des bénéficiaires. « Cher partenaire, ce financement est résilié (…) dans l’intérêt du gouvernement américain (…). Cessez immédiatement toutes les activités », indiquait le courrier envoyé à des milliers d’acteurs à travers le monde, et reçu en Ukraine, avec le décalage horaire, dans la nuit.
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