en Mayenne, Gabriel Attal installe le duel avec l’extrême droite, à la veille de son débat face à Jordan Bardella

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Gabriel Attal installe le duel avec l’extrême droite, à la veille de son débat face à Jordan Bardella

Après avoir estimé que « notre Europe est en danger », le premier ministre, Gabriel Attal, a pointé du doigt la montée de l’extrême droite sur le continent. A la veille d’un débat contre la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur France 2, le chef du gouvernement a particulièrement ciblé l’extrême droite au cours de son discours mercredi soir en Mayenne, polarisant les enjeux du scrutin à venir.

« L’extrême droite n’a jamais été dans une telle position de force à travers le continent européen. Elle n’a jamais été aussi proche d’avoir une capacité de blocage au Parlement européen », a-t-il mis en garde, expliquant qu’une « extrême droite aussi haute doit nous pousser à nous remettre en cause ». Pour Gabriel Attal, « les Français seront les premiers à subir les conséquences d’une extrême droite en capacité de bloquer les institutions européennes ».

Evoquant le programme du RN, le premier ministre a moqué le « flou » sur ses propositions européennes : « C’est le flou sur la sortie de l’euro – ça était oui, ça était non, maintenant on verra -, flou sur le soutien au Brexit – hier c’était franchement oui, aujourd’hui c’est ni oui ni non -, flou sur le Frexit – hier c’était oui, aujourd’hui peut-être bien oui, peut-être bien que non ».

Le premier ministre est aussi revenu sur la décision du RN de ne plus siéger au Parlement européen avec l’AfD, mouvement d’extrême droite allemand, après la sortie de sa tête de liste, Maximilian Krah. Dans une interview pour les quotidiens italien La Repubblica et britannique Financial Times, M. Krah y soutient que tout membre des SS, organisation paramilitaire pivot du projet totalitaire d’Adolf Hitler, ne devrait pas être considéré « automatiquement comme un criminel ». « Regardez le temps qu’il a fallu pour qu’enfin ils décident de rompre les ponts avec eux », a souligné M. Attal.

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Le premier ministre a tenté d’installer ce duel entre le camp présidentiel et le RN en vue du prochain scrutin, estimant qu’« il n’y a que deux choix clairs », parmi les candidats. « Pour les autres listes, cette élection européenne est avant tout une primaire pour l’élection présidentielle de 2027. Ils parlent plus de la compétition interne à la Nupes que de l’enjeu européen », a-t-il fustigé à destination des candidats de gauche.



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