En Equateur, le gouvernement décrète deux jours chômés pour pallier le déficit hydroélectrique

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 Vue des installations de la centrale hydroélectrique équatorienne Coca Codo Sinclair à Napo, en Equateur, le 1er juin 2018.

Le déficit hydroélectrique a « dépassé un record historique » en Equateur, a annoncé, mercredi 17 avril, la présidence, qui a décrété deux jours chômés pour rationner l’électricité et remettre à niveau les installations électriques du pays.

« Des hauts fonctionnaires de l’Etat, y compris la ministre sortante, ont dissimulé volontairement des informations cruciales sur le fonctionnement du système national électrique », a affirmé la présidence dans un communiqué.

Mardi, le président équatorien, Daniel Noboa, avait décrété « l’urgence » dans le secteur de l’électricité et demandé la démission de la ministre de l’énergie, Andréa Arrobo, et nommé Roberto Luque chargé jusque-là du ministère des transports et des travaux publics.

« Actes inédits de corruption et de négligence »

Selon la présidence, ces dissimulations ont été faites « dans le but que la grave situation actuelle ne soit pas connue et pour empêcher la prise de décision opportune ». Des « actes inédits de corruption et de négligence », a-t-elle dénoncé.

« Parmi les faits les plus frappants, des stocks critiques de plusieurs réserves d’eau et déficits de débit de centrales hydroélectriques (…), une situation qui dépasse des records historiques », a ajouté la présidence.

En plus de l’annulation de 50 % de la facture électrique des foyers pour avril (mesure annoncée mardi), la présidence a décrété comme jours chômés jeudi et vendredi, tandis que « les secteurs stratégiques du gouvernement resteront mobilisés à 100 % pour résoudre cette crise énergétique ».

Ces deux jours chômés permettront un rationnement de l’électricité, dont les détails seront annoncés dans la journée, et l’entretien des centrales électriques, ajoute le communiqué. Une enquête a été ouverte et présentée à la procureure générale contre « 22 saboteurs » présumés.

Le Monde avec AFP





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