En Chine, des enfants volés retrouvent leur famille grâce aux tests ADN et aux réseaux sociaux

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LETTRE DE PÉKIN

Yang Niuhua, victime de la traite d’enfants, devant un tribunal après un nouveau procès de Yu Huaying, une femme accusée d’enlèvement et de traite de 17 enfants, Guiyang (Chine), le 11 octobre 2024.

L’annonce est tombée vendredi 28 février. Une cour de justice de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, a appliqué la peine de mort à laquelle avait été condamnée Yu Huaying. Cette femme était apparue tête baissée et visage fatigué à la barre lors de son procès pour avoir enlevé et vendu dix-sept enfants entre 1993 et 2003.

Au cours de cette décennie, les disparitions d’enfants ont été un sujet d’inquiétude dans de nombreuses familles chinoises – on en comptait des milliers chaque année, dont celle de Yang Niuhua, devenue la voix de cette cause. Ce dernier jour de février, elle était en pleine séance de livestreaming, évoquant d’autres cas à résoudre avec sa sœur retrouvée, lorsque la nouvelle de l’exécution de sa ravisseuse est tombée.

En 1995, Yang Niuhua n’a que 5 ans lorsqu’une prétendue voisine réussit à la convaincre devant chez ses parents, à Guiyang (Sud-Ouest), de la suivre pour acheter des aiguilles à coudre. Sous l’effet de la politique de l’enfant unique, les enlèvements d’enfants connaissaient alors leur pic. La préférence pour les garçons, dans une société où les fils sont censés s’occuper de leurs vieux parents tandis que les filles vivent, elles, dans la famille de leur époux, a poussé des couples sans enfants à en acheter à des trafiquants d’êtres humains.

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