Transports en commun, musées, théâtres, cinémas… Les jeunes majeurs bénéficient de tarifs réduits dans de nombreux domaines du quotidien. Un coup de pouce bienvenu pour l’ensemble de cette catégorie au budget sous pression. Mais il est un domaine où ils paient deux fois plus cher que les autres, celui de l’assurance auto. Les 18-25 ans règlent en moyenne 1 255 euros par an pour assurer leur véhicule, contre 630 euros pour l’ensemble de la population, d’après le comparateur Assurland (chiffres à fin 2022).
Ces conducteurs paient au prix fort leur manque d’expérience au volant. « Un quart des 18-25 ans ont déclaré entre un et cinq sinistres dans les trois dernières années, contre 18 % seulement pour les 56-65 ans », explique Olivier Moustacakis, cofondateur d’Assurland. Les compagnies d’assurances répercutent ce risque supplémentaire en augmentant leurs tarifs pour cette catégorie. « Elles pratiquent une surprime pouvant aller jusqu’à 100 % la première année et 50 % la deuxième année, précise M. Moustacakis. Ces plafonds sont encadrés par la réglementation et concernent les jeunes conducteurs quel que soit leur âge, c’est-à-dire ceux ayant le permis de conduire depuis moins de trois ans et n’ayant pas été assurés. »
Comment réduire la note ? « Ne pas s’assurer n’est pas envisageable, c’est même tout simplement interdit, bien que l’on dénombre quelque 800 000 véhicules dans ce cas », rappelle Adeline Fortesa, directrice commerciale du comparateur Le Lynx.
Assurer sa voiture au nom d’un proche plus expérimenté, comme son parent, n’est pas non plus une bonne idée. « Si, en réalité, la voiture est exclusivement conduite par le jeune, il s’agit d’une fausse déclaration, pouvant entraîner la nullité du contrat », prévient Henry de Courtois, le président de Direct Assurance. Il précise qu’en cas de sinistre grave une enquête peut être réalisée pour vérifier qui est le conducteur habituel du véhicule.
Des offres « familles »
Il existe cependant quelques solutions pour réduire sa prime d’assurance auto. « Choisissez un véhicule peu puissant, ancien et à faible valeur », résume Christophe Sabadel, chef de produit mobilité à la MAIF. La prime d’assurance sera limitée car elle est en partie liée à la valeur de la voiture. De plus, cela permet de choisir une assurance « au tiers », moins chère, plutôt que « tous risques ». La formule au tiers constitue le minimum légal incluant la responsabilité civile, prenant en charge les dommages corporels et matériels causés à un tiers en cas de sinistre. Elle peut être étendue pour couvrir par exemple le vol, l’incendie et le bris de glace.
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