des enquêtes ouvertes après deux actes recensés en deux jours dans l’Eure

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Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes après la découverte mercredi 29 mai de quatre tombes juives « souillées » à Evreux, au lendemain de l’agression d’un collégien de confession juive dans le même département, a annoncé la préfecture de l’Eure.

Mercredi, « quatre tombes de défunts de confession juive ont été souillées et dégradées au cimetière de la Madeleine à Évreux », a révélé la préfecture dans un communiqué. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), le procureur de la République d’Evreux, Rémi Coutin, a expliqué que « de la peinture noire a été apposée sur les étoiles de David présentes sur les tombes ainsi que sur les noms des défunts ».

La veille, « un collégien de 15 ans a été agressé physiquement et insulté par deux individus, aux cris de “sale juif” dans l’Eure », selon le communiqué de la préfecture. L’adolescent a été « agressé devant son collège à Nonancourt [au nord-ouest de Dreux] par deux autres collégiens qui lui ont porté des coups. Il s’est vu délivrer une incapacité de travail de quatre jours. Ces violences auraient été suivies d’insultes à caractère antisémite notamment “sale juif” », a relaté le magistrat, précisant qu’il n’y a aucun lien entre les deux affaires.

« Quiconque porte atteinte à nos compatriotes de confession juive porte atteinte à la République et au socle fondamental de nos valeurs. Le préfet de l’Eure condamne avec la plus extrême fermeté ces actes antisémites, aussi lâches qu’infâmes », fait savoir la préfecture en indiquant que « des mesures de sécurisation renforcées ont d’ores et déjà été prises ».

Concernant la dégradation des tombes, « une enquête de flagrance a été ouverte pour dégradations aggravées et confiée à la police d’Evreux », a précisé M. Coutin. « Nous avons retenu la qualification suivante pour l’affaire du cimetière : violation de sépulture en raison de la religion, infraction punie de deux ans d’emprisonnement », a fait savoir dans la soirée le magistrat.

Dans l’affaire de l’agression du collégien, une enquête de flagrance a été ouverte pour « violences aggravées parce que commises en réunion, devant un établissement scolaire et avec une motivation antisémite », a ajouté le procureur.

Le Monde avec AFP

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