dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a perdu 24 soldats en une journée

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Des soldats israéliens opérant dans la bande de Gaza, sur cette photo diffusée le 22 janvier 2024 par l’armée israélienne.

La journée de lundi a été la plus meurtrière pour l’armée d’Israël depuis le début de son offensive terrestre dans la bande de Gaza, le 27 octobre. L’armée israélienne a annoncé avoir perdu, en une seule journée, 24 hommes au combat dans l’enclave palestinienne, dont 21 réservistes, mardi 23 janvier.

Les réservistes sont tous tombés lors d’une seule et même attaque menée lundi par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007. Plus de 200 militaires israéliens tués depuis le 27 octobre avait été franchie lundi.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur ce « désastre ». « Nous devons tirer toutes les leçons et tout faire pour préserver la vie de nos combattants », a abondé ce dernier dans un communiqué, évoquant « l’un des jours les plus durs » depuis le déclenchement de la guerre.

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a fait état d’une frappe par lance-roquettes RPG contre un tank, positionné à proximité de deux bâtiments de deux étages que l’armée voulait raser. « Les forces [de défense israéliennes – nom que se donne l’armée israélienne] œuvraient pour détruire les bâtiments et les infrastructures terroristes (…), à 600 mètres de la frontière » entre Gaza et Israël, a expliqué l’officier lors d’un point de presse télévisé.

« La guerre a un prix lourd »

« Vers 16 heures, une roquette RPG aurait été tirée par des terroristes sur un char qui assurait la sécurité de la force », a-t-il poursuivi. « Au même moment », une explosion a soufflé les deux bâtiments, « qui se sont effondrés en un instant, alors que la majeure partie de la force était encore à l’intérieur ou à proximité ». Les bâtiments avaient été lourdement minés en vue de leur destruction. La raison pour laquelle ils ont explosé plus tôt que prévu n’avait pas été déterminée mardi.

L’armée a publié en début de journée l’identité des réservistes, les uns après les autres, sur son site Internet. « Nous avons travaillé pour localiser les victimes jusqu’aux dernières heures », a déclaré l’officier, en mentionnant la difficulté des opérations d’extraction des corps, ensevelis sous les décombres. « La guerre a un prix lourd, voire très lourd. Nos réservistes ont sacrifié ce qui leur était le plus cher pour que nous puissions tous vivre ici en toute sécurité », a-t-il ajouté.

La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse à partir de données officielles israéliennes.

Israël a juré d’« anéantir » le Hamas et lancé une opération militaire qui a tué jusqu’ici 25 490 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, selon le dernier bilan du ministère de la santé contrôlé par le mouvement islamiste palestinien.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés Guerre Hamas-Israël : le spectre de la famine à Gaza

Le Monde avec AFP



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