La guerre entre Israël et le Hamas a fait 31 988 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan diffusé jeudi 21 mars par le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Côté israélien, environ 1 160 personnes sont mortes – il s’agit aussi de civils pour la plupart – lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP), établi à partir de sources officielles israéliennes. De plus, selon l’armée israélienne, 594 soldats ont été tués dans des combats dans la bande de Gaza.
Cinq ministres arabes réunis au Caire avant de rencontrer le secrétaire d’Etat américain
L’Egypte, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Jordanie et les Emirats arabes unis ont participé jeudi au Caire à une réunion ministérielle sur la guerre à Gaza. Dans un communiqué conjoint, les participants ont appelé à « un cessez-le-feu complet et immédiat » et à « l’ouverture de tous les points de passage » vers Gaza, où l’aide ne parvient qu’au compte-gouttes.
Outre les ministres des affaires étrangères de ces cinq pays, a pris part également à la réunion Hussein Al-Sheikh, un haut responsable de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, proche du président palestinien, Mahmoud Abbas.
Plus tard, ils rencontreront le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, qui a affirmé mercredi que les Etats-Unis avaient présenté un projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages ». Jusqu’à présent, les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont mis leur veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu. Mais avec près de 32 000 morts à Gaza, selon le Hamas, et le risque de famine dans le territoire palestinien assiégé, les Etats-Unis disent redoubler d’efforts pour une trêve.
En parallèle, le chef du service de renseignement israélien (Mossad), David Barnea, va se rendre vendredi à Doha pour y rencontrer celui de la CIA, William Burns, dans le cadre des négociations pour une trêve à Gaza, a annoncé jeudi le bureau du premier ministre israélien. Il y rencontrera aussi le premier ministre qatari et le chef du service de renseignement égyptien, autres médiateurs dans les négociations.
La France travaille à un nouveau projet de résolution pour un cessez-le-feu immédiat
Paris a annoncé jeudi à l’ONU travailler à un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. « Nous considérons qu’il est temps de prendre de nouvelles initiatives au Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit en cours », a souligné Christophe Lemoine, le porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères. Il a précisé que le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, s’était entretenu mercredi avec ses homologues algérien, égyptien, jordanien et palestinien.
M. Lemoine n’était pas en mesure de préciser quand ce projet pourrait être déposé mais, selon lui, il « pourrait recueillir l’accord du Conseil de sécurité », contrairement aux projets de résolutions précédemment déposés par la France. Le porte-parole du Quai d’Orsay a aussi balayé tout manque de coordination avec Washington. « Evidemment, nous nous coordonnons avec les Etats-Unis depuis le début de la crise », a-t-il assuré.
Aide humanitaire à Gaza : Chypre dit vouloir mobiliser « autant de bateaux que possible »
Chypre a accueilli jeudi une réunion axée sur les moyens d’envoyer, via un couloir humanitaire maritime, « autant de bateaux que possible » chargés de vivres pour Gaza, a déclaré le ministre des affaires étrangères, Constantinos Kombos. Des représentants de 36 pays, d’agences de l’ONU et d’organisations humanitaires ont participé à cette réunion.
Un premier navire, contenant 200 tonnes de nourriture, est arrivé le 15 mars sur les côtes du territoire palestinien assiégé après trois jours de navigation. Un deuxième bateau attend une météo favorable pour pouvoir appareiller de Larnaca.
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Selon l’ONU, la grande majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza sont menacés par la famine. La situation est particulièrement grave pour 300 000 personnes dans le nord de l’enclave, où l’acheminement de l’aide est particulièrement dangereux.
Face à l’insuffisance de l’aide arrivant par voie terrestre, des opérations de parachutages de colis sont en cours depuis deux semaines. Mais l’envoi d’aide par mer ou par air ne peut se substituer à la voie terrestre, martèle l’ONU.
Les houthis à l’origine d’au moins cinquante attaques de navires
Les houthis sont à l’origine d’au moins cinquante attaques de navires au large du Yémen depuis l’automne, a déclaré jeudi à Washington la secrétaire adjointe à la défense, Celeste Wallander. Le groupe rebelle, soutenu par l’Iran, mène depuis novembre des attaques de navires qu’il estime liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Les attaques des houthis ont largement perturbé le commerce maritime international, dont le passage par la mer Rouge et le canal de Suez est une voie essentielle. Face à cela, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les houthis.
