
Le cessez-le-feu se rapproche à Gaza. Le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé vendredi 17 janvier « être parvenu à un accord sur la libération des otages » détenus dans la bande de Gaza. Une réunion du cabinet de sécurité est prévue dans la journée pour approuver le texte.
« Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a été informé par l’équipe de négociation que des accords ont été conclus pour la libération des otages », a déclaré son bureau dans un communiqué. La trêve prévoit, dans une première phase de six semaines, la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
L’accord a été annoncé mercredi par les médiateurs, le Qatar et les Etats-Unis. Mais les services du premier ministre ont accusé jeudi le Hamas de revenir sur des points essentiels pour extorquer des concessions de dernière minute, ce que le mouvement islamiste armé palestinien a démenti.
« Le premier ministre a ordonné au cabinet politique et de sécurité de se réunir demain [vendredi]. Le gouvernement se réunira ensuite pour approuver l’accord », a déclaré le bureau de M. Nétanyahou. Il a ajouté que les familles des otages avaient été informées et que des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.
Une mise en œuvre dimanche, selon Blinken
Le premier ministre israélien est assuré d’obtenir une majorité malgré l’opposition de ministres d’extrême droite. L’un d’eux, le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré jeudi qu’il démissionnerait si le gouvernement adoptait l’accord de trêve « irresponsable » avec le Hamas, sans pour autant quitter la coalition autour de M. Nétanyahou.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est dit jeudi « confiant » quant à la mise en œuvre de l’accord dimanche, lors d’une conférence de presse d’adieu, interrompue à plusieurs occasions par des journalistes activistes critiques de la politique des Etats-Unis.
Donald Trump a essayé de s’attribuer le mérite de l’accord obtenu. « Si nous n’avions pas été impliqués dans cet accord, celui-ci n’aurait jamais eu lieu », a assuré le président élu. « Nous avons changé le cours des choses, et nous l’avons changé rapidement, et franchement, il vaudrait mieux que ce soit fait avant que je ne prête serment », a-t-il ajouté.
S’il est approuvé par le cabinet israélien, l’accord de trêve débutera dimanche et impliquera d’abord l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. Les conditions d’une fin permanente des combats doivent être finalisées dans une étape suivante. Tandis qu’une troisième et dernière phase doit être consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.
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Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes meurtrières se sont poursuivies jeudi, faisant 81 morts en vingt-quatre heures, selon le ministère de la santé du Hamas. La défense civile a fait état d’une « forte intensification » des bombardements. De son côté, l’armée israélienne a déclaré avoir frappé environ « 50 cibles » en une journée. Le Hamas a averti que « toute agression, tout bombardement » israélien sur Gaza mettait les otages en danger.

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