La police néerlandaise a annoncé samedi 3 février avoir procédé à environ 1 000 arrestations lors d’une action de désobéissance civile du mouvement écologiste Extinction Rebellion sur une autoroute pour protester contre les subventions aux combustibles fossiles.
Les manifestants ont bloqué le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12 dans le centre de La Haye, situé à deux pas du Parlement et des principaux ministères, en début d’après-midi. Quarante-cinq minutes plus tard, la police a commencé à les évacuer un par un, selon le Bureau de presse général des Pays-Bas (ou ANP, pour Algemeen Nederlands Persbureau), la plus grande agence de presse néerlandaise.
« Nous avons arrêté environ un millier de militants pour violation de la loi sur les manifestations publiques », ont déclaré sur X les forces de l’ordre. Ils ne seront pas poursuivis, a précisé la police à la télévision publique NOS. L’autoroute est à nouveau ouverte à la circulation, a précisé le média.
Neuvième action coup de poing de ce type
Cette action coup de poing était la neuvième de ce type à La Haye depuis juillet 2022. En octobre, Extinction Rebellion avait bloqué quotidiennement l’autoroute pendant plusieurs semaines d’affilée. Les députés néerlandais avaient alors demandé au gouvernement sortant de présenter un plan concret pour supprimer progressivement les subventions accordées aux industries des combustibles fossiles, estimées entre 39,7 milliards et 46,4 milliards d’euros.
Ces plans « devaient être élaborés par le cabinet sortant avant la nouvelle année », or « jusqu’à présent, c’est le silence », a déclaré la branche néerlandaise d’Extinction Rebellion sur son site Web. « Le Sénat a même voté contre la suppression de deux subventions fossiles en décembre. C’est clair : la politique recule », selon les activistes. « L’heure est donc à de nouveaux blocages de l’A12 », a annoncé le mouvement.
Après sa victoire électorale surprise, le leader d’extrême droite Geert Wilders tente toujours de former un gouvernement aux Pays-Bas. Les médias locaux font état de discussions houleuses entre les partis, tandis que la personne chargée de superviser les négociations doit remettre un rapport au Parlement la semaine prochaine.
