Aux Etats-Unis, Biden et Trump s’engagent à participer à deux débats télévisés en amont de la présidentielle

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Joe Biden, au gala annuel de l’Asian Pacific American Institute for Congressional Studies, à Washington, le 14 mai 2024.

Surtout, ne pas subir. Sans attendre les conventions des partis républicain et démocrate, cet été, Joe Biden a pris les devants, mercredi 15 mai, en proposant à son adversaire, Donald Trump, deux débats télévisés avant l’élection présidentielle : l’un fin juin, l’autre début septembre. L’équipe de Joe Biden souhaite précipiter ce rendez-vous traditionnel et contourner la Commission des débats présidentiels, d’habitude chargée de l’organisation, en posant une condition essentielle : pas de public. Le premier duel devrait se tenir à Atlanta, en Géorgie, le 27 juin, sur l’antenne de la chaîne CNN. Soit après le verdict dans le procès contre Donald Trump à New York. Le second, le 10 septembre, sur ABC.

« Donald Trump a perdu deux débats contre moi en 2020 et, depuis, il ne s’est plus présenté à un débat. A présent, il prétend vouloir à nouveau débattre avec moi. Eh bien, fais-moi plaisir, mon gars », a lancé Joe Biden dans une vidéo diffusée mercredi. Il a ajouté à cette saillie un clin d’œil sarcastique, en référence aux semaines de quatre jours passées par le candidat républicain dans la cour criminelle de Manhattan. « Alors choisissons les dates, Donald. Il paraît que tu es libre le mercredi. »

Son prédécesseur, qui le défiait publiquement depuis des semaines au sujet de leur confrontation télévisée, a répondu sur un ton tout aussi nonchalant. « Dis-moi quand, j’y serai. » Dans un message sur son réseau, Truth Social, il a accepté les dates proposées. « Je recommanderais fortement plus de deux débats et, pour des raisons d’excitation, une très large assistance, même si Biden a peur de la foule, paraît-il. » Avant d’ajouter une formule traditionnelle, précédant les grands matchs de boxe ou les spectacles de catch, dont il est friand : « Let’s get ready to rumble !!! » (« Que le combat commence ! »). L’ancien président avait refusé de participer aux débats avec ses rivaux, au cours des primaires républicaines.

Pas de public

Selon le Washington Post, des échanges informels entre les deux équipes ont précédé cette séquence publique. Les règles précises du débat doivent encore être déterminées, ce qui invite à la prudence. La directrice de campagne du président, Jen O’Malley Dillon, a rejeté par courrier le modèle « à grand spectacle » de la Commission des débats présidentiels, en cours depuis 1988, que le Comité national républicain avait aussi choisi de contourner, dès 2022.

Un modèle de débat conçu, selon elle, comme « un divertissement pour un public de donateurs et de partisans disruptifs, qui accaparent un temps précieux de débat avec des manifestations bruyantes d’approbation et des moqueries. » Pas de public, donc, comme en 1960, lors du premier débat télévisé entre John F. Kennedy et Richard Nixon. L’équipe Biden a aussi demandé que les micros des deux participants soient coupés dès qu’ils dépasseront le temps imparti pour leurs réponses, face au modérateur.

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