

Après huit mois d’une crise diplomatique inédite entre la France et l’Algérie, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’envole pour Alger, dimanche 6 avril. Une visite éclair pour reprendre le contact avec son homologue algérien, au cours de laquelle le patron du Quai d’Orsay pourrait être reçu par le président Abdelmadjid Tebboune. Un voyage considéré comme une petite victoire au sommet de l’Etat, après des mois de bras de fer et de fortes tensions au sein même de l’exécutif sur la ligne à tenir face à l’Algérie.
Déclenchée par le revirement promarocain de Paris sur le Sahara occidental, en juillet 2024, la brouille s’est aggravée à l’automne avec l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné jeudi 27 mars à cinq ans de prison ferme, pour des propos considérés comme portant atteinte à l’intégrité du territoire algérien.
En janvier, le refoulement par Alger de l’influenceur algérien Doualemn, condamné à cinq mois de prison avec sursis par la justice française après sa diffusion d’une vidéo sur TikTok appelant à « donner une sévère correction » à un opposant au régime à Alger, a envenimé les relations. Afin de pointer l’échec du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau – son adversaire pour l’élection à la présidence du parti LR à la mi-mai –, à l’origine de l’expulsion de l’influenceur, le député (Les Républicains, LR) de la Haute-Loire Laurent Wauquiez a évoqué « une France humiliée ».
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