A l’université Paris-Saclay, le feuilleton institutionnel se poursuit

2299


L’universitaire, ancien recteur et karatéka Camille Galap affiche un grand sourire : l’université Paris-Saclay, dont il assure l’administration provisoire depuis le 2 mars, dispose enfin d’un conseil d’administration en bonne et due forme. Jeudi 28 mars, rapporte-t-il au Monde, « trente minutes ont suffi » pour valider l’entrée dans l’instance de quinze nouveaux membres au profil particulier : les personnalités qualifiées extérieures (PQE), émanation du monde socio-économique qui, par définition, ne travaillent pas dans l’établissement.

Leur rôle est important : ils détiennent 50 % des voix pour élire, le 30 avril, la future présidence du fleuron universitaire français, 15e au classement international de Shanghaï en 2023, soit autant de voix que le collège des élus, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels administratifs-techniques et étudiants.

Sur fond de remise en cause de la gouvernance de la présidente sortante, Estelle Iacona, le processus électoral n’avait pas pu aboutir : par deux fois, le 9 et le 28 février, des élus FSU-CGT, CFDT et UNSA ayant conclu un « accord électoral » avaient refusé d’adopter la liste des personnalités extérieures proposée par le comité de direction, où siègent les patrons des grandes écoles et composantes universitaires. Ce qui avait conduit à l’ouverture d’une concertation, comme le prévoient les statuts de cet établissement public expérimental, adoptés en novembre 2019.

Souhait de diversité

Pour accomplir sa mission, c’est-à-dire obtenir un accord sur la liste des PQE, Camille Galap a joué les diplomates auprès des représentants de chacune des branches de cette grande famille née de cinq facultés, trois instituts universitaires de technologie, une école d’ingénieur universitaire, quatre grandes écoles, deux universités membres associées et sept organismes nationaux de recherche partenaires.

« La liste de PQE adoptée est très variée, depuis le chef d’entreprise petite ou grande, en passant par l’élu dans un quartier défavorisé, l’expert en développement soutenable, ainsi que des universitaires aux CV très fournis », relate Enzo Mekaoui, élu étudiant au conseil d’administration qui salue le travail de diversification des profils des personnalités, conformément au souhait des élus.

« C’est le fruit d’un long processus de consultations préalables qui ont permis d’intensifier un dialogue autour de propositions intéressantes qui devront être analysées par la suite, souligne l’administrateur provisoire. Il faut continuer à travailler ensemble et la prochaine équipe devra réussir à fédérer. »

Il vous reste 54.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link