à Gaza, la défense civile fait état de onze morts dans une frappe israélienne sur une maison

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Un camp de déplacés à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 septembre 2024.

Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé, samedi 14 septembre, un nouveau bilan de 41 182 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, entrée dans son douzième mois. Au moins 64 personnes ont été tuées ces dernières quarante-huit heures, a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 95 280 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas ayant entraîné la mort, côté israélien, de 1 205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées en Israël le 7 octobre 2023, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

La défense civile de Gaza accuse Israël de la mort de onze personnes dans une frappe sur une maison

La défense civile de Gaza a fait état samedi de la mort de onze personnes, dont quatre enfants et trois femmes, dans une frappe nocturne israélienne sur une maison abritant des Palestiniens déplacés. Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a précisé que la frappe a eu lieu près de l’école Choujaïya, dans le quartier d’Al-Touffah, dans l’est de la ville de Gaza. Il a expliqué que « plusieurs familles s’étaient réfugiées dans la maison, qui a été prise pour cible par un seul missile sans aucun avertissement préalable », et fait état de nombreux blessés. « Les recherches se poursuivent pour retrouver les disparus », a-t-il ajouté. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Le porte-parole de la défense civile dans la bande de Gaza a fait état par ailleurs d’au moins dix personnes tuées dans des frappes aériennes nocturnes menées par Israël à travers le territoire palestinien assiégé. Cinq d’entre elles ont été tuées dans le nord-ouest de la ville de Gaza, par une frappe ayant touché un groupe de personnes qui se trouvait à proximité de l’école Dar Al-Arqam, a-t-il dit. Trois autres personnes ont été tuées dans une frappe sur le secteur d’Al-Mawasi à Khan Younès, dans le sud du territoire où des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés ont trouvé refuge, a ajouté le porte-parole.

Une guerre totale à la frontière israélo-libanaise déplacera davantage d’Israéliens, menace le Hezbollah

Le mouvement islamiste Hezbollah a mis Israël en garde contre les conséquences d’une guerre totale entre les deux parties. « Nous n’avons pas l’intention d’entrer en guerre car nous ne la considérons pas utile. Cependant, si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux », a assuré le numéro deux du mouvement pro-iranien, Naïm Qassem, lors d’un discours à Beyrouth. « Et s’ils pensent que cette guerre dans le nord permettra de ramener les 100 000 déplacés » israéliens, « nous vous prévenons dès maintenant, préparez-vous à accueillir des centaines de milliers de déplacés supplémentaires », a-t-il ajouté.

Cette déclaration intervient après que le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, avait répété lundi qu’Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, « soit par le biais d’un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire ».

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l’armée israélienne et le Hezbollah, qui affirme agir en soutien à son allié palestinien, échangent des tirs. Israël dit frapper des infrastructures militaires et des combattants du mouvement dans le sud et l’est du Liban, tandis que le Hezbollah assure viser des positions militaires dans le nord d’Israël.

Ces affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Libanais et d’Israéliens, et font craindre depuis des mois un embrasement régional. Depuis octobre 2023, les violences ont fait 623 morts au Liban, selon un décompte de l’AFP, et 50 morts côté israélien, d’après l’armée.

Tuée en Cisjordanie, la militante américano-turque Aysenur Ezgi Eygi a été inhumée en Turquie

Aysenur Ezgi Eygi, la jeune militante américano-turque tuée en Cisjordanie le 6 septembre, a été inhumée en martyr samedi dans l’ouest de la Turquie. Le cercueil a été escorté jusqu’au petit cimetière de Didim, sur la côte égéenne, par une foule de plusieurs centaines de personnes. Dès l’annonce de sa mort, Ankara, qui a ouvert une enquête, avait dénoncé cet « assassinat arbitraire » attribué à l’armée israélienne : le président Recep Tayyip Erdogan a assuré que son pays fera tout pour que cette mort « ne reste pas impunie ». Samedi, son principal conseiller, Farhettin Altun, a exhorté les Etats-Unis à ouvrir une enquête à leur tour et à « faire pression sur les autorités israéliennes pour obtenir des réponses et qu’elles rendent intégralement des comptes ».

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Militante de l’International Solidarity Movement (ISM), Aysenur Eygi a été tuée alors qu’elle participait à une manifestation contre la colonisation dans le nord de la Cisjordanie occupée, près de Naplouse. L’armée israélienne a jugé « très probable » que des tirs provenant de ses rangs aient tué « indirectement et involontairement » la jeune femme.

La Turquie envisage d’émettre des mandats d’arrêt internationaux en fonction des résultats de son enquête. Ankara a également appelé le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires à créer une commission d’enquête indépendante et à rédiger un rapport sur la mort de Mme Eygi, avec l’intention de le joindre à la procédure pour « génocide » en cours contre Israël devant la Cour internationale de justice et dans l’enquête en cours devant la Cour pénale internationale.

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Le Monde avec AFP

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