le Hezbollah dit avoir visé des « industries militaires » au nord de Haïfa

4615


Yémen : l’ONU alerte sur le renforcement des rebelles houthistes soutenus de l’étranger

Depuis le début de la guerre à Gaza il y a un an, les rebelles houthistes, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont « exploité la situation régionale et renforcé leur coopération avec “l’axe de la résistance” », qui réunit l’Iran et des groupes comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais, alerte un rapport d’experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié vendredi.

Dans ce contexte, « le mouvement est passé d’un groupe armé local aux capacités limitées à une puissante organisation militaire, qui a étendu ses capacités opérationnelles bien au-delà des territoires qu’il contrôle », selon le rapport qui porte sur la période de septembre 2023 à la fin de juillet 2024.

Une transformation permise par « le transfert de matériel et par l’assistance et la formation fournies par la Force Al-Qods », unité d’élite du corps des gardiens de la révolution iraniens, au Hezbollah et aux groupes pro-iraniens en Irak, estiment-ils, évoquant la mise en place de « centres opérationnels conjoints » en Irak et au Liban pour « coordonner les actions militaires conjointes ».

« L’ampleur, la nature et le volume des transferts par des sources extérieures de matériel et de technologies militaires divers aux houthistes, y compris le soutien financier et la formation des combattants, sont sans précédent », s’inquiètent les experts.

Se basant sur des témoignages d’experts militaires, de responsables yéménites et de proches des houthistes, les experts jugent que les rebelles yéménites n’ont « pas la capacité de développer et de produire des systèmes d’armes complexes », comme certains missiles qu’ils utilisent pour viser des navires en mer Rouge. Ils constatent, en revanche, « des similitudes entre les différents équipements utilisés par les houthistes et ceux produits et utilisés » par l’Iran et des groupes pro-iraniens.

Les experts expliquent également que depuis plusieurs années, les combattants houthistes reçoivent une « formation tactique et technique en dehors du Yémen », notamment en Iran et dans les centres d’entraînement du Hezbollah au Liban.

Le rapport décrit également comment les rebelles yéménites ont utilisé l’argument de solidarité avec les Palestiniens pour lancer une « vaste campagne de recrutement ». Des estimations citées dans le texte font état de 350 000 combattants à la mi-2024, contre 220 000 en 2022 et 30 000 en 2015.



Source link