Emmanuel Macron est en Bretagne pour le début des cérémonies, alors que Joe Biden est arrivé en France

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Joe Biden embarque pour la France afin d’assister aux commémorations du Débarquement, sur la base aérienne Andrews, le 5 juin 2024.

Pour le 80e anniversaire du D-Day, les célébrations dureront trois jours. Emmanuel Macron doit rendre, mercredi 5 juin, de premiers hommages aux maquisards bretons, aux premiers parachutistes de la France libre et aux nombreuses victimes civiles de la seconde guerre mondiale. Il doit présider une première cérémonie au cours de la matinée à Plumelec, dans le Morbihan, pour souligner « le rôle de la résistance bretonne et des parachutistes SAS, venus d’Angleterre et issus de toutes les régions de France, jusqu’à l’Océanie, qui ont joint leurs forces pour retenir les renforts allemands ».

Joe Biden est aussi attendu en France pour l’occasion. Le président des Etats-Unis a atterri à Paris mercredi matin, avant de rejoindre les plages normandes jeudi pour les commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944, cette opération massive menée dans le plus grand secret par les Américains, les Britanniques et des commandos de la France libre pour ouvrir la voie à la libération de l’Hexagone puis à la défaite de l’Allemagne nazie.

En présence du président américain, du roi Charles III, du chancelier allemand, Olaf Scholz, ou encore du chef de l’Etat italien, Sergio Mattarella, le président français pourra afficher l’unité des Occidentaux alors qu’un conflit d’envergure frappe à nouveau l’Europe. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sera là, tandis que la Russie, invitée il y a dix ans, a été formellement exclue des cérémonies, en raison de sa « guerre d’agression » contre l’Ukraine. En marge de ces cérémonies, Joe Biden aura l’occasion de s’entretenir avec son homologue ukrainien pour étudier « comment (…) continuer à approfondir [le] soutien [à l’Ukraine] », a fait savoir la Maison Blanche.

Alors qu’approche le scrutin européen, annoncé comme très mauvais pour son camp, Emmanuel Macron a décidé cette année de prolonger les commémorations, qui dureront trois jours, de mercredi à vendredi. « En Normandie, mais également en Bretagne, nous allons continuer à honorer toutes les mémoires de ceux qui ont contribué à notre libération : ceux qui se sont levés pour combattre le nazisme, ceux qui se sont battus sur tous les fronts, ceux qui ont souffert et ceux qui ont pris tous les risques pour apaiser les souffrances », écrit-il dans le dossier de presse de ce rendez-vous diplomatique hors normes.

Les anciens combattants à l’honneur

Des touristes devant Gold Beach, à Asnelles, en Normandie, le 5 juin 2024.

Les anciens combattants encore en vie seront à l’honneur pendant ces célébrations, d’autant plus qu’en raison de leur âge, ce sera le dernier grand rendez-vous auquel ils pourront participer. Emmanuel Macron doit prendre la parole et déposer une gerbe en compagnie du colonel Achille Muller, dernier des parachutistes français qui ont participé au Débarquement. Une cinquantaine de vétérans américains, dont certains ont participé au « jour le plus long », sont déjà arrivés lundi en Normandie. « Welcome to France, heroes » (« Bienvenue en France aux héros »), a écrit mardi sur X le président français.

A Plumelec, « tous les drapeaux » installés dans le cadre des commémorations ont été volés pendant la nuit de lundi à mardi, selon la mairie, qui fait également état de dégradations sur des abribus et annonce l’ouverture d’une enquête. D’après Ouest-France qui a publié des photos, des inscriptions telles que : « La Bretagne n’est pas à vendre », « Macron hors de Bretagne », « Ici c’est pas la France », ont notamment été taguées.

Mercredi après-midi, Emmanuel Macron sera à Saint-Lô, dans la Manche, pour prononcer un discours sur les victimes civiles des bombardements alliés. « Capitale des ruines », selon l’expression du dramaturge irlandais Samuel Beckett, « Saint-Lô est le symbole de toutes nos cités qui, à cette époque, ont connu la destruction », a dit Emmanuel Macron. « Leur souffrance, l’héroïsme des secouristes et l’abnégation de ceux qui les ont rebâties doivent trouver toute leur place dans notre mémoire collective », a ajouté le président.

On compte entre 50 000 et 70 000 victimes civiles des bombardements alliés en France, dont 10 000 pour la seule Normandie pendant l’été 1944. Quatre cents sont morts au cours de la nuit du 6 au 7 juin à Saint-Lô, qui sera libérée le 18 juillet, détruite à 90 %. Mercredi soir, Emmanuel Macron rendra hommage aux détenus de la prison de Caen, principalement des résistants, fusillés par les Allemands lors du Débarquement.

Le Monde avec AFP

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