l’homme soupçonné d’une série de viols et d’agressions sexuelles a reconnu « un seul fait de viol », a annoncé le procureur

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Interpellé vendredi 5 avril dans l’affaire du « violeur à la trottinette » à Grenoble, un homme de 22 ans a reconnu « un seul fait de viol, pour lequel il est confondu par son ADN », a annoncé lundi le procureur Eric Vaillant lors d’une conférence de presse.

Le suspect, domicilié à Fontaine (Isère) en périphérie de Grenoble, a été placé en détention provisoire dimanche soir après avoir été mis en examen pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d’agression sexuelle, deux violences aggravées et une tentative d’extorsion aggravée.

Il a été identifié par les enquêteurs qui ont repéré sa trottinette customisée sur des caméras de vidéo-surveillance et interrogé son ancien patron, a précisé une source proche du dossier à l’Agence France-Presse. Le suspect encourt quinze ans de prison ou vingt ans si le « caractère sériel » des viols est reconnu, a précisé M. Vaillant, en soulignant que « l’enquête se poursuit ».

Une information judiciaire avait été ouverte le 29 mars pour sept faits. Dans le détail, l’instruction porte sur deux viols commis à Grenoble et à Saint-Martin-d’Hères les 11 et 16 mars, une tentative de viol le 16 mars à Grenoble, une agression sexuelle et des violences avec arme le 17 février à Grenoble, une tentative d’extorsion le 8 février à Saint-Martin-le-Vinoux et, le même jour, des violences à Grenoble, avait détaillé le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, fin mars.

Psychose locale

Deux autres faits ayant fait l’objet de rapprochements avec ces affaires avaient finalement été écartés par le parquet et les enquêteurs. Mais, selon les informations du Dauphiné libéré, confirmées par le procureur, une huitième affaire pourrait venir s’ajouter à la liste : une jeune femme agressée dans la nuit du 16 au 17 décembre 2023, pensant avoir été victime du même homme, a déposé plainte jeudi. Evoquant d’autres témoignages récents parus dans la presse, le procureur de Grenoble a dit s’attendre à « au moins deux ou trois plaintes susceptibles d’arriver » aux services de police, en plus des faits déjà reprochés. Que ces plaintes soient rattachées à ce dossier ou non, « toutes seront traitées avec attention et diligence », a-t-il

Cette affaire a entraîné un début de psychose dans la population, les femmes évitant de sortir seules la nuit, selon les médias locaux. « L’important et patient travail des nombreux policiers mobilisés dans la recherche du violeur a payé », a souligné le procureur, samedi.

D’après les témoignages recueillis, l’agresseur agissait seul. Vêtu de noir, monté sur une trottinette noire, il repérait ses victimes et les suivait avant de les agresser, avait expliqué le procureur fin mars. « La diffusion du signalement du violeur a permis aux policiers de recueillir plusieurs dizaines de témoignages qui sont traités par les enquêteurs avec diligence », avait déclaré le procureur la semaine dernière.

Le Monde avec AFP

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