un premier bateau chargé de vivres en route pour Gaza ; un accord de trêve encore loin d’être trouvé

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Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Des soldats israéliens marchant près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d’Israël, le 12 mars 2024, alors que les combats entre Israël et le Hamas se poursuivent.

Au 158e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, débutée après l’attaque terroriste menée par le mouvement islamiste, de nouveaux bombardements israéliens ont visé Rafah, mardi 12 mars. Cette ville du sud de la bande de Gaza sert de refuge pour des centaines de milliers de déplacés.

Les bombardements de l’armée israélienne ont également touché la ville voisine de Khan Younès et la ville de Gaza, dans le nord. Selon le ministère de la santé du Hamas, les frappes ont fait au moins 72 morts en vingt-quatre heures. L’offensive israëlienne, dont l’ambition affichée est d’anéantir le mouvement islamiste, a fait jusqu’à présent 31 184 morts, a affirmé mardi le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas.

Le Qatar affirme qu’Israël et le Hamas ne sont « pas proches d’un accord » quant à une trêve

« Nous ne sommes pas proches d’un accord » à propos d’une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et de la libération des otages, a déclaré, mardi, Majed Al-Ansari, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar, pays médiateur des négociations.

Toutes les parties « continuent à œuvrer dans le cadre des négociations pour parvenir à un accord, espérons-le, pendant le ramadan », qui a débuté cette semaine et dure un mois, a déclaré M. Al-Ansari. Il a toutefois ajouté ne pas être en mesure de « proposer de calendrier » pour un accord de trêve, en précisant que le conflit restait « très compliqué sur le terrain ».

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Un premier bateau chargé de vivres en route pour Gaza

Pour la première fois en plus de cinq mois de guerre, un bateau chargé de vivres a quitté Chypre mardi pour la bande de Gaza assiégée et au bord de la famine. Le navire, qui appartient à l’ONG espagnole Open Arms, transporte environ 200 tonnes de vivres (riz, farine, conserves…) qui doivent être distribuées à Gaza par l’organisation du chef hispano-américain José Andrés, World Central Kitchen.

Cette ONG a déjà des équipes à Gaza depuis le début de la guerre et s’est chargée de construire une jetée pour pouvoir décharger la cargaison une fois le bateau arrivé. La localisation de cette jetée n’a pas été précisée pour des raisons de sécurité.

Le ministre des affaires étrangères chypriote, Constantinos Kombos, a déclaré à la radio publique que Chypre préparait un deuxième navire à destination de Gaza, « bien plus grand ». « Ensuite nous œuvrerons à en faire un processus plus systématique avec des volumes plus importants », a-t-il également précisé mardi. Un navire militaire américain a parallèlement quitté samedi les Etats-Unis avec le matériel nécessaire à la construction d’une jetée pour débarquer d’autres cargaisons d’aide, opération qui pourrait prendre jusqu’à soixante jours.

Lors d’un discours au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies mardi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a dénoncé mardi l’utilisation de la faim « comme arme de guerre » à Gaza. « Cette crise humanitaire n’est pas une catastrophe naturelle, ce n’est pas une inondation ou un séisme, elle est causée par l’homme », a-t-il déploré. « Quand nous étudions les solutions pour apporter de l’aide, par la mer ou par les airs, nous devons nous rappeler que nous devons le faire parce que la voie terrestre habituelle est fermée. Artificiellement fermée », a-t-il insisté depuis New York.

Israël annonce qu’un de ses soldats figurant sur la liste des otages est mort le 7 octobre

L’armée israélienne a annoncé mardi qu’un soldat, figurant parmi les otages emmenés dans la bande de Gaza lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, avait été tué ce jour-là. Sur son site internet, l’armée précise, sans donner plus de précisions, que ce soldat de 19 ans, Itay Hen, est « tombé » au combat le 7 octobre et a été emmené à Gaza « par une organisation terroriste ».

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« Le corps d’Itay est toujours retenu par le Hamas » dans la bande de Gaza, a-t-elle ajouté. La confirmation de sa mort porte à 32 le nombre d’otages qui seraient morts, selon les autorités israéliennes, sur un total de 130 encore retenus dans la bande de Gaza.

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Dans un communiqué, le président américain, Joe Biden, s’est dit « dévasté » d’apprendre la mort de ce soldat, dont il avait rencontré le père et le frère à la Maison Blanche en décembre. « Je réitère mon engagement envers toutes les familles de ceux qui sont encore retenus en otage : nous sommes avec vous. Nous n’arrêterons jamais de travailler pour ramener vos êtres chers à la maison. »

De nouvelles frappes israéliennes sur l’est du Liban font deux morts

L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes mardi dans l’est du Liban, faisant deux morts selon une source sécuritaire à l’Agence France-Presse, après que le Hezbollah a annoncé avoir lancé une centaine de roquettes sur des positions militaires israéliennes.

Selon l’armée israélienne, ces frappes visaient « deux centres de commandement militaire du Hezbollah dans la région de Baalbek », et étaient une « réponse aux tirs de roquettes vers le nord d’Israël ». Le mouvement islamiste libanais a affirmé agir en représailles à une frappe de l’aviation israélienne qui avait déjà fait un mort la veille près de Baalbek, bastion du Hezbollah dans l’est du pays, frontalier de la Syrie.

Le Monde avec AFP

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