En France, les dépenses militaires atteindront 2 % du PIB en 2024, l’objectif fixé par l’OTAN

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Le ministre des armées, Sébastien Lecornu, à son arrivée au siège de l’OTAN à Bruxelles pour une réunion des ministres de la défense de l’Alliance, le 14 février 2024.

« La France remplira l’objectif des 2 % [du PIB] donné par l’OTAN en cette année 2024 », a fait savoir, jeudi 15 février, le ministre des armées françaises, Sébastien Lecornu, peu avant le début d’une réunion des ministres de la défense de l’Alliance atlantique à Bruxelles.

La loi de programmation militaire 2024-2030, promulguée en août dernier, prévoyait que cet objectif soit rempli d’ici 2025, avec 413 milliards d’euros de dépenses sur les sept prochaines années. « La vraie question maintenant ce n’est pas tant d’obtenir ces 2 %, même si c’est un sujet qui a l’air de passionner beaucoup de gens, c’est de faire en sorte évidemment que ces 2 % du PIB soient véritablement utiles sur le terrain militaire », a ajouté jeudi M. Lecornu.

Le ministre a également confirmé que la France allait livrer 78 canons Caesar à l’Ukraine cette année, et précisé qu’il avait rencontré le commissaire européen Thierry Breton, chargé de l’industrie de la défense, pour examiner les moyens de développer les capacités de production de poudre à canon ou de munitions en Europe.

L’Ukraine, qui manque de munitions, réclame une accélération des livraisons promises par les Occidentaux. Mais le blocage au Congrès américain d’une aide promise par les Etats-Unis et les retards côté européen ont contraint les Ukrainiens à économiser leurs munitions face aux forces russes beaucoup mieux dotées. « Nous voyons déjà l’impact du fait que les Etats-Unis n’aient pas été capables de prendre une décision », a déclaré jeudi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

Dix-huit pays atteindront cet objectif en 2024

Depuis 2006, les Etats membres de l’Alliance se sont fixé l’objectif de porter leur budget militaire à au moins 2 % du PIB de chaque membre. Après l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, les pays membres ont précisé cet objectif : le but était alors de « se rapprocher » de 2 % d’ici à 2024, sans que cette règle devienne pour autant contraignante.

A la fin de 2023, seuls onze des trente et un membres avaient tenu promesse. La France se trouve encore légèrement en deçà (1,9 %), et l’Allemagne encore plus loin (1,6 %). Toutefois, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a déclaré mercredi que sept pays supplémentaires atteindraient les 2 % en 2024.

Les Etats-Unis ont salué le fait que cet objectif soit atteint par dix-huit pays membres cette année, quelques jours après les attaques de Donald Trump contre les mauvais payeurs de l’Alliance en Europe. « Je pense que c’est extrêmement important », a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, à la presse, après l’annonce de M. Stoltenberg.

Le Monde avec AFP et Reuters



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