« Vous ne serez jamais seul », déclare l’Union européenne à Volodymyr Zelensky après son altercation avec Donald Trump

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Les alliés du RN au secours de Trump, Le Pen et Bardella muets

Dans le déluge de condamnations européennes du comportement de Donald Trump et J. D. Vance ce vendredi soir, les alliés du Rassemblement national se distinguent. Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, dont le parti codirige le groupe du RN au Parlement européen, a félicité Donald Trump d’avoir « défendu courageusement la paix, même si c’est dur à digérer pour beaucoup ». « Forza Donald Trump ! », a écrit sur X Matteo Salvini, partenaire de longue date de Marine Le Pen et ministre du gouvernement pro-ukrainien de Giorgia Meloni. « Objectif paix, assez de cette guerre », a-t-il simplement commenté, accompagnant sa publication d’une vidéo de Donald Trump faisant la leçon à Volodymyr Zelensky. Autre chef de file du parti allié du RN, en Autriche cette fois, le député européen Harald Vilimsky a félicité le président américain en ces termes : « Super ! Enfin quelqu’un qui dit à Zelensky ce qu’il pense ! », avant de commenter le communiqué du président américain d’un émoji figurant un cœur.

Employant un ton différent, le Néerlandais Geert Wilders, partenaire de la coalition au pouvoir aux Pays-Bas qui soutient militairement l’UKraine, a renvoyé les deux chefs d’Etat dos à dos : « Fascinant moment de télévision, mais ce n’est peut-être pas le meilleur moyen de mettre un terme à la guerre, messieurs. »

Fidèles à leur discrétion sur le terrain géopolitique ces dernières semaines, Marine Le Pen et Jordan Bardella n’avaient, plusieurs heures après l’altercation de la Maison Blanche, toujours pas réagi sur leurs réseaux sociaux. Tandis que la plupart des élus lepénistes préféraient commenter l’embauche, au ministère de l’intérieur, d’une ancienne dirigeante de SOS-Racisme, deux députés, dont le porte-parole du parti Philippe Ballard, se sont distingués en considérant que « l’issue de la rencontre entre Trump et Zelensky est le résultat de la faillite diplomatique de l’UE ». Le scénario serait différent, estiment-ils, si la France avait suivi les conseils de Marine Le Pen et Jordan Bardella en prenant « l’initiative d’une conférence internationale sur la paix ». Même critique de l’impuissance européenne dans la bouche de Pierre-Romain Thionnet, député européen membre de la commission des affaires étrangères et proche de Jordan Bardella : « Trump et Vance se payent la tête de Zelensky, mais les Européens peuvent-ils se payer d’autre chose que de mots ? »

Clément Guillou et Corentin Lesueur



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