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L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine assure que les Etats-Unis n’imposeront pas d’accord de paix à l’Ukraine
L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a assuré lundi à Bruxelles que les Etats-Unis n’imposeraient pas un accord à Kiev pour mettre fin à la guerre. M. Kellogg, en visite lundi au siège de l’OTAN à Bruxelles, est attendu mercredi en Ukraine pour une visite de trois jours au cours de laquelle il doit rencontrer Volodymyr Zelensky.
Ce déplacement survient alors que les Etats-Unis et la Russie vont se rencontrer mardi à Riyad pour un premier contact à haut niveau depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022, en l’absence de responsables européens. Selon l’ancien militaire américain, il appartiendra au président ukrainien de décider si oui ou non il accepte l’accord qui pourrait déboucher de ces pourparlers.
« La décision par les Ukrainiens est une décision ukrainienne », a-t-il affirmé devant la presse après sa rencontre avec les représentants des pays membres de l’OTAN. « Zelensky est le dirigeant élu d’une nation souveraine et ces décisions sont les siennes et personne ne les imposera à l’encontre d’un dirigeant élu d’une nation souveraine », a-t-il insisté.
M. Kellogg a confirmé qu’une participation européenne aux négociations n’était pas envisagée, mais a assuré qu’ils seraient informés. « Je ne crois pas que ce soit raisonnable ou faisable d’avoir tout le monde autour de la table », a-t-il déclaré. Il a également souligné que « tout » était sur la table de négociations, après que le secrétaire américain à la défense a jeté un froid la semaine dernière à Bruxelles en affirmant qu’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était « irréaliste », tout comme un retour de ce pays dans ses frontières d’avant 2014, qui comprenait alors la Crimée, annexée depuis par Moscou.
Il n’est pas impossible que le sujet de l’architecture globale de la sécurité en Europe, un sujet réclamé par Moscou, fasse partie des négociations entre les Etats-Unis et la Russie, a-t-il ajouté. « Je ne serais pas surpris si des sujets globaux étaient évoqués », a-t-il déclaré, faisant référence aux efforts destinés à amoindrir le lien entre la Russie d’un côté et l’Iran, la Chine ou la Corée du Nord de l’autre.