Vladimir Poutine affirme que la Russie observera une trêve de trois jours, du 8 au 10 mai

2576


La reconnaissance de l’annexion russe de la Crimée et d’autres régions ukrainiennes est un prérequis aux négociations, rappelle Sergueï Lavrov

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui se rend à la réunion des ministres des affaires étrangères des BRICS se réuniront ce lundi et mardi à Rio pour préparer la réunion des présidents, qui aura lieu en juillet a rappelé lundi les conditions à toute négociation avec Kiev.

« Nous restons ouverts aux négociations. Mais la balle n’est pas dans notre camp. Jusqu’à présent, Kiev n’a pas démontré sa capacité à négocier », affirme-t-il au média brésilien O Globo, selon une traduction en russe de son interview publiée lundi par son ministère. Et de dérouler la liste des exigences russes : « Nous partons du principe que la non-adhésion de Kiev à l’OTAN et la confirmation de son statut de pays neutre et non aligné. » Il s’agit aussi, selon lui, de « surmonter les conséquences du “régime néonazi” de Kiev, formé à la suite du coup d’Etat de février 2014, y compris ses actions visant à exterminer législativement et physiquement tout ce qui est russe : la langue, les médias, la culture, les traditions et l’orthodoxie canonique ».

A cette liste, il ajoute : « La reconnaissance internationale de l’appartenance de la Crimée, de Sébastopol, de la “république populaire de Donetsk”, de la “république populaire de Louhansk”, de l’oblast de Kherson et de celui de Zaporijia à la Russie est impérative. » Il poursuit : « A l’ordre du jour figurent les tâches de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine, la levée des sanctions, des poursuites judiciaires et des mandats d’arrêt, et la restitution des avoirs russes “gelés” en Occident»

S’ensuit une attaque en règle contre les alliés européens de l’Ukraine : « Au lieu de faciliter un accord de paix, l’Union européenne cherche à compromettre la conclusion de tels accords sous prétexte qu’elle n’a pas été réellement invitée aux négociations. Dans le même temps, l’UE se prépare à envoyer des contingents militaires des pays de l’OTAN en Ukraine, malgré nos avertissements sur le caractère inacceptable d’une telle mesure. Les livraisons d’armes à Kiev se poursuivent. Il est prévu d’accroître le potentiel de son industrie militaire. »

Il trouve néanmoins un motif de satisfaction : « Contrairement à l’administration Biden, qui a fourni au régime de Kiev des armes mortelles et a activement entraîné l’Ukraine dans l’OTAN, l’administration américaine actuelle tente de comprendre les causes profondes de la crise. »



Source link