La vente Behr clôturée le 19 septembre laisse la possibilité aux amateurs d’acheter les invendus – et ils sont nombreux – avec 20 % de rabais (sauf quelques exceptions) jusqu’au 11 octobre… Sur les 3 193 lots référencés au catalogue, la première session a vu 269 pièces être adjugées, soit moins de 10 % de lots vendus. Pour les 136 premiers lots « classiques » de France, un bon indicateur de la santé du marché, seuls seize ont trouvé preneurs.
Faut-il voir dans ce résultat mitigé un marché philatélique déprimé, un événement ponctuel ou des mises à prix trop élevées ?… Les collectionneurs se rassureront avec les performances des ventes aux enchères organisées par David Feldman, en Suisse, en juin – moins de 25 % d’invendus –, ou par Le Timbre classique, à Paris, le 24 septembre – près de 85 % de lots adjugés…
Parmi quelques bonnes adjudications, à noter :
– 24 102 euros : 1 franc vermillon vif oblitération grille sur lettre frappée du cachet à date de Saint-Quentin du 8 août 1849 à destination de Laon, arrivée le 9 août (prix de départ de 23 000 euros) ;
– 45 712 euros : 15 centimes brun sur rose au lieu de 10 centimes : erreur d’impression de valeur du « Cérès » sur une carte postale. Cachet à date de Paris du 20 juin 1876 à destination de Paris. « Seule carte précurseur connue ayant servi pour la valeur faciale de l’erreur » (prix de départ : 45 000 euros) ;
– 36 521 euros : ballon monté de la guerre de 1870-1871, pli confié du Neptune avec 20 centimes lauré, oblitération losange, lettre manuscrite du 22 septembre 1870 frappée du cachet ambulant « PARIS A CAEN » du 23 septembre à destination de Dieppe, arrivée le 24 (mise à prix de 35 000 euros) ;
– 47 100 (pour un départ à 45 000 euros), grand plan de Paris transporté par Le Newton, affranchi d’un 20 centimes « Siège de Paris » émis en octobre 1870, oblitération étoile et cachet à date du 31 décembre 1870, à destination de Blois, arrivée le 11 janvier 1871 ;
– 30 000 euros : Suisse, 10 centimes vert (5 + 5 centimes) « Double de Genève’ », oblitération fine rosette rouge (parti au prix de départ).
– 6 829 euros (départ 6 000), Annam et Tonkin, 5 surchargé sur 2 centimes lilas-brun sur paille (1888), « bon centrage pour ce timbre rare » ;
Des prix revus à la baisse
Pour le reste, il est possible d’acquérir quelques bonnes pièces à des prix revus à la baisse, puisque bénéficiant d’une ristourne de 20 %, ce qui pourrait indiquer que la patience paie :
– 1 franc vermillon terne, bord de feuille, neuf, à 96 000 euros (au lieu de 120 000) ;
– 1 franc vermillon bien margé, oblitéré sur lettre portant le cachet à date de Vierzon du 14 mars 1849 à destination de Châteauroux (cachet d’arrivée au dos), à 16 000 euros (au lieu de 20 000 euros) ;
– 24 000 euros au lieu de 30 000, paire tête-bêche du 10 centimes bistre, et 40 centimes orange, oblitération grille sur lettre frappée du cachet à date de Paris du 31 décembre 1850 à destination de New York, taxe manuscrite américaine à 24 cents. Au verso, cachet de transit du Havre ;
– 18 000 euros au lieu de 22 500, bloc de quinze du 20 centimes noir sur blanc « Cérès » avec un tête-bêche au centre ;
– 8 800 euros (au lieu de 11 000 euros), 20 francs « Pont du Gard » et 10 francs « La Rochelle », Eessais de couleur en violet non dentelés se tenant, bord de feuille ;
– 640 euros (au lieu de 800), 2,20 francs « Thermalisme », bloc de quatre avec le défaut d’impression de la valeur 2,20 francs imprimée en rouge au lieu de bleu ;
– compter 1 120 euros au lieu de 1 400 euros, pour les amateurs d’autographes, une lettre manuscrite texte avec signature de Napoléon III, enveloppe frappée de la griffe bleue « Cabinet de l’Empereur (2) », du cachet à date rouge « Bau DU PALAIS DE BIARRITZ » du 30 septembre 1867 et de la mention manuscrite « L’Empereur » à destination de Paris ;
– 240 000 euros au lieu de 300 000 pour une lettre de Suisse, avec un 4 rappen noir de Zurich type I, oblitération avec un rare losange fédéral noir sur lettre frappée du cachet à date « ZÜRICH 14 NOV. 51 NACHMIT » en rouge à destination de Stadelhofen.
Behr philatélie, 18, rue Drouot, 75009 Paris. Tél. : 01-40-22-00-42 et courriel : behr@behr.fr