Variétés d’impression, blocs de quatre et non émis, en vente chez La Postale philatélie

3812


Plus de 3 800 lots sont au catalogue de la vente sur offres (une vente aux enchères par correspondance) organisée par La Postale philatélie, à Paris, clôturée le vendredi 4 octobre.

Parmi plus de mille « classiques » de France (avant 1900), un 10 centimes bistre au type « Cérès » de 1849 s’affiche au prix de départ de 3 500 euros, « fraîcheur postale », indique le vendeur. Même constat pour un 15 centimes vert, à 10 500 euros.

 15 centimes vert (1849).

Un bloc de dix exemplaires du 20 centimes noir sur jaune, impression recto-verso, démarre à 3 800 euros. Après quelques « tête-bêche » de ce même timbre, des blocs de quatre (nombreux dans cette vente) dans diverses nuances, un 20 centimes noir sur jaune, impression de 1862, surchargé « SPECIMEN », est à 800 euros.

Bloc de dix exemplaires du 20 centimes noir sur jaune, impression recto-verso, 3 800 euros.

Plus loin, un « Cérès » (1850), 40 centimes orange, « gomme blanche, bloc de quatre, coin de feuille, fraîcheur postale, un des plus beaux exemplaires connus », démarre à 23 000 euros.

Bloc de quatre du 40 centimes orange, coin de feuille :  23 000 euros.

Un bloc de quatre du 1 franc carmin est au prix minimum de 35 000 euros (pour une cote catalogue de 90 000 euros)… Trouvera-t-il preneur ?

Bloc de quatre du 1 franc carmin, minimum 35 000 euros.

Parmi une quinzaine de 1 franc vermillon, détachés, sur lettres, neufs ou oblitérés, on retiendra un vermillon pâle dit « vervelle » à 21 000 euros et une lettre avec 1 franc vermillon rouge très vif dit « de Sedan », avec quatre belles marges, oblitération grille, cachet à date du 12 septembre 1850, à destination de Lannion, au prix de départ de 25 000 euros.

Lettre avec 1 franc vermillon dit « de Sedan », du 12 septembre 1850, à destination de Lannion : prix de départ 25 000 euros.

Il faudra compter au moins 75 000 euros pour décrocher une paire tête-bêche du 20 centimes bleu foncé « Cérès » non émis (1849), bord de feuille inférieur, bien margé, coté au catalogue Yvert et Tellier 110 000 euros, qui précise que « ce timbre fut prévu en remplacement du 20 centimes noir et ne fut pas émis pour cause de changement de tarif »… En effet, ce changement de couleur visait à éviter d’éventuelles réutilisations du timbre, l’oblitération noire sur noir étant peu visible.

On continue avec une feuille complète de 150 exemplaires du 1 centime olive de l’Empire non dentelé (numéro 11 au catalogue Yvert et Tellier) pour 14 000 euros.

A 7 000 euros, on trouve une paire de 40 centimes « Empire », « cachet à date autrichien sur lettre écrite et postée à Rustschuk, bureau autrichien sur le Danube le 3 juillet 1859, à destination de Lassale, Gard. La lettre a été taxée pour insuffisance d’affranchissement à 2 décimes en France. Arrivée le 18 juillet 1859 ».

Paire de 40 centimes « Empire », « cachet à date autrichien sur lettre écrite et postée à Rustschuk, bureau autrichien sur le Danube le 3 juillet 1859, à destination de Lassale, Gard. Arrivée le 18 juillet 1859 ».

Une magnifique paire du 1 franc carmin foncé « Empire Franc » (non dentelé), « coin de feuille intégral avec lignes d’encadrement », est au prix de départ de 45 000 euros.

Parmi les nombreux blocs de quatre que compte la vente, un 40 centimes orange (« Empire » dentelé) est à 11 000 euros et compter 16 000 euros pour un bloc du 80 centimes rose avec un tête-bêche, avec un coin de feuille.

7 500 euros pour prix de départ pour ce 5 francs gris-violet en bloc de huit exemplaires + une bande de trois et paire du 80 centimes rose oblitérés étoile 22 sur fragment d’enveloppe.

Un 5 francs « Empire » lauré gris-violet non dentelé avec burelage double, grand bord de feuille, démarre à 9 000 euros.

Un très beau bloc de quatre exemplaires du 10 centimes surchargé sur 10 centimes bistre « Empire » lauré, timbre de 1863 surchargé en 1871, non émis, est à 9 500 euros.

Bloc de quatre exemplaires du 10 centimes surchargé sur 10 centimes bistre « Empire » lauré, timbre de 1863 : 9 500 euros.

Un 20 centimes bleu sur papier jaunâtre, tête-bêche au centre d’un bloc de neuf bord de feuille, émis durant le siège de Paris en octobre 1870 est affiché à 16 000 euros.

Les émissions de Bordeaux (ville qui hébergea le gouvernement provisoire pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et le siège de Paris) comptent 182 lots, parmi lesquels de nombreux blocs de quatre, comme ce 4 centimes gris (report 1), bord de feuille, « probablement le plus bel exemplaire connu », à 5 000 euros.

Pour les types « Sage », on a un bel exemplaire du 1 centime noir sur bleu de Prusse, bord de feuille, à 4 300 euros et quelques feuilles (2 centimes vert, 50 centimes rose, 10 centimes noir sur lilas, etc.).

On passe de la philatélie à l’histoire, avec les ballons montés partis de Paris assiégée durant la guerre franco-prussienne (72 références). Un « ballon des Gravilliers », « lettre avec texte de Paris le 27 novembre 1870 adressée par Alfred Roseleur à sa femme à Aubusson (Creuse) à l’aide d’un petit ballonnet privé lâché depuis sa fenêtre du 23, rue des Gravilliers, mention manuscrite “Prière de mettre à poste de France” » avec pour affranchissement un « 20 centimes lauré, cachet à date de Verneuil-sur-Avre (26) le 28 novembre 1870, cachet de passage de l’Aigle du 28 novembre 1870. Au verso, cachet à date ambulant Granville à Paris le 29 novembre 1870 et d’arrivée à Aubusson le 2 décembre 1870 » vaut bien 13 000 euros.

Ballon monté dit « des Gravilliers », à 13 000 euros.

Passons aux timbres du XXe siècle. Défilent les « Mouchon », « Semeuse »… Pour les « Merson », au prix de départ de 4 500 euros, on trouve un 1 franc lie-de-vin et olive « Congrès Philatélique de Bordeaux 1923 » avec une surcharge différente du timbre type, la modification concernant les initiales des mots (des majuscules plus grandes), « timbre sur feuillet de présentation avec cachets officiels d’exploitation postale du 4 avril 1923 et mention “adopté avec les modifications indiquées sur la note ci-jointe, le chef du cabinet” ». Une pièce de musée.

« Merson », 1 franc lie-de-vin et olive « Congrès Philatélique de Bordeaux 1923 », avec une surcharge différente du timbre type, la modification concernant les initiales des mots (des majuscules plus grandes), « timbre sur feuillet de présentation avec cachets officiels d’exploitation postale du 4 avril 1923 et mention “adopté avec les modifications indiquées sur la note ci-jointe, le chef du cabinet” ».  Prix de départ de 4 500 euros.

Ce qui semble confirmer que pour les grosses cotes, il faille aller vers les timbres non émis – « Merson » surchargé « Pro Patria », « Rivière bretonne », 50 centimes rouge carminé « Paris Exposition Internationale 1937 », 2,25 francs « Cézanne » bleu foncé et bleu-vert, « Emile Baudot » avec erreur de date, etc. – le meilleur revenant à un paquebot Normandie, 1,50 franc bleu-vert, qui pointe à 19 000 euros.

Du côté des « spécialités », pour la poste aérienne, une quinzaine de timbres et de lettre du paquebot « Ile-de-France » proposent des prix allant de 1 100 à 27 000 euros (paire du 10 francs sur 1,50 franc bleu « Pasteur », surcharge espacée tenant à normale). Les grosses cotes sont au rendez-vous de la rubrique consacrée aux préoblitérés.

5 centimes « Blanc », piquage oblique sur bloc de quatre, à 200 euros.

Plus de 340 lots renvoient à des « variétés » (des défauts) d’impression : dentelures absentes ou de travers, maculages, absences d’impression, valeurs déplacées ou manquantes, décalage de couleurs… Il y en a pour tous les goûts et à tous les prix. Ces prix valent la peine que l’on y regarde à deux fois avant d’utiliser un timbre récemment acheté à La Poste !

0,70 euro vert-olive, « Marianne » de Lamouche, impression double décalée sur bloc de huit non dentelé accidentel, sans bande de phosphore avec deux « plis accordéon », prix de départ 750 euros.

Les amateurs d’autographes chercheront leur bonheur du côté des épreuves d’artistes et d’atelier, pour y trouver les signatures d’Abel Mignon (1861-1936), Albert Decaris (1901-1988), Henry Cheffer (1880-1957), Achille Ouvré (1872-1951), Pierre Gandon (1899-1990) ou encore Claude Jumelet.

Monaco : bloc de quatre du 5 francs + 5 francs rose foncé sur verdâtre du mariage de la princesse Charlotte, bord de feuille, oblitération de Monte-Carlo du 20 mars 1920 : 12 500 euros.

Après une bonne rubrique Monaco, dont un bloc de quatre du 5 francs + 5 francs rose foncé sur verdâtre du mariage de la princesse Charlotte, bord de feuille, oblitération de Monte-Carlo du 20 mars 1920 à 12 500 euros, on passe aux ex-colonies françaises.

On notera :

– Bénin (1892, type « Alphée Dubois »), 75 (noir) surchargé sur 15 centimes bleu (tirage cent exemplaires), 1 500 euros ;

– Congo (1891-1892), 5 centimes surchargé sur 1 centime, surcharge rouge (tirage cent exemplaires), 3 400 euros ;

Congo, 5 centimes (« 5 c. » ) surchargé sur 1 centime, surcharge rouge (tirage 100 exemplaires), 3 400 euros.

– au sein d’une belle rubrique de 162 lots, Côte française des Somalis (1902), deux épreuves d’artiste signées Paul Merwaert (1855-1902, décédé lors de l’éruption de la montagne Pelée, à la Martinique) à 200 et 300 euros ;

– Dahomey (1912), « Sage » (1892-1896), 10 centimes surchargé sur 50 centimes bistre et rouge, bloc de quatre millésime « 0 », « tirage neuf exemplaires, seul millésime connu en bloc de quatre », à 7 000 euros ;

– Indochine, « Sage », 25 centimes noir sur rose, sans la légende « Indo-chine » dans le cartouche, oblitération avec le cachet à date de Saïgon, coin de feuille, très bon centrage, 5 300 euros ;

Indochine, timbre au type « Sage », 25 centimes noir sur rose, sans la légende « Indo-chine » dans le cartouche, 5 300 euros.

– Polynésie, non émis (1973), 50 francs, Deuxièmes journées médicales, bord de feuille, 2 400 euros ;

Polynésie, non émis (1973), 50 francs, « 2èmes journées médicales, bord de feuille ».

– Port-Saïd, timbre-taxe de France de 1893 avec surcharge renversée 30 millièmes sur 50 centimes lilas, 7 500 euros minimum ;

Port-Saïd, chiffre-taxe « banderole » de France de 1893 avec surcharge renversée 30 millièmes sur 50 centimes lilas.

– Terres australes et antarctiques françaises, poste aérienne, non émis « Concorde » (1969), faciale à 87 francs au lieu de 85 francs, 3 300 euros ;

Wallis-et-Futuna, timbres-taxe (1943), timbres de Nouvelle-Calédonie surchargés « Iles Wallis-et-Futuna France libre », 20 centimes, 30 centimes et 60 centimes. Un exemplaire de chaque valeur comporte une surcharge incomplète (« FRANC LIBR »). Mise à prix : 2 400 euros.

– Wallis-et-Futuna, timbres-taxe (1943), timbres de Nouvelle-Calédonie surchargés « Iles Wallis-et-Futuna France libre », 20 centimes, 30 centimes et 60 centimes, par six, un exemplaire de chaque valeur avec surcharge incomplète (« FRANC LIBR »), 2 400 euros.

Vente sur offres clôturée le vendredi 4 octobre. La Postale philatélie, 55, passage des Panoramas, 75002 Paris. Tél. : 01-40-26-63-03. Courriel : info@lapostale.fr.

Réutiliser ce contenu



Source link