Une membre du parquet d’Ajaccio soupçonnée de fuite d’informations confidentielles

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La justice en Corse est un exercice délicat, qui demande, plus qu’ailleurs, des qualités de sang-froid et de prudence. Et les hiérarques ne sont pas les seuls concernés. Une attachée de justice affectée au parquet du tribunal judiciaire d’Ajaccio fait ainsi l’objet de poursuites pour avoir pêché, a minima, par naïveté. Elle est suspectée d’avoir transmis des informations confidentielles sur l’avancée d’investigations visant une élue insulaire de premier plan.

Elle a été mise en examen, le 9 juillet, par un juge d’instruction bastiais des chefs de « violation du secret professionnel », « violation aggravée du secret de l’instruction ou de l’enquête » et « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».

Tout a débuté dans le cadre d’une enquête menée par la justice ajaccienne sur les activités de Valérie Bozzi, qui était encore maire de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), présidente de l’intercommunalité de l’Ornano et conseillère territoriale, vice-présidente du groupe de droite Un Soffiu Novu à l’Assemblée de Corse. Les premiers soupçons sont nés d’une perquisition menée à son domicile. Les enquêteurs font alors part de leur surprise de trouver les lieux dans un état laissant penser qu’ils ont été nettoyés de tout document compromettant. Mais, faute d’élément, ces doutes ne prospèrent pas.

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