
L’école Fahmi Al-Jarjaoui, dans la ville de Gaza, a été détruite par un bombardement israélien, lundi 26 mai, tuant au moins 36 personnes, selon l’agence de presse américaine Associated Press (AP) et le site d’information israélien Haaretz, qui relaient une annonce de la défense civile palestinienne.
Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation de secours cité par l’Agence France-Presse (AFP), parle du « massacre de l’école Fahmi Al-Jarjaoui », évoquant « des dizaines de blessés, principalement des enfants ainsi que plusieurs femmes ». L’école abritait de nombreuses personnes déplacées par la guerre. Le bilan humain, qui a augmenté tout au long de matinée, pourrait être encore plus élevé.
Dans un communiqué publié lundi, accompagné d’une photo aérienne, les porte-parole de l’armée israélienne et du Shin Bet disent avoir pris pour cibles « des terroristes-clés qui se trouvaient dans un complexe de commandement et de contrôle des organisations terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien » situé dans cette école.
Ils assurent qu’« avant l’attaque de nombreuses mesures ont été prises pour réduire les risques de blesser des civils, notamment l’utilisation d’armes de précision ». L’armée israélienne accuse régulièrement le Hamas d’opérer à partir d’écoles ou hôpitaux – qu’elle a frappés à plusieurs reprises – ce que le mouvement islamiste palestinien nie.
Plus de 53 000 morts dans une bande de Gaza ravagée
Depuis quarante-huit heures, l’armée israélienne a annoncé avoir « frappé plus de 200 cibles » dans la bande de Gaza dans le cadre d’« activités opérationnelles contre les organisations terroristes dans toute la bande de Gaza ». Lundi matin, la défense civile de Gaza a annoncé la mort de 52 personnes après le bombardement de l’école Fahmi Al-Jarjaoui et d’une maison.
Des bilans du ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas, jugées fiables par l’Organisation des Nations unies (ONU), ont fait part de 79 morts, samedi, et de 38 morts, dimanche, dans la bande de Gaza. Depuis les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, plus de 53 939 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées par la campagne de représailles israéliennes
Dans la bande de Gaza, les Palestiniens manquent de tout – nourriture, eau, carburant et médicaments – après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, qu’Israël n’a que partiellement levé lundi dernier.