Un tour du monde timbré via la Terre du roi Edouard VII, les îles Elwannyen Sesel, les Falkland ou Funafuti

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Après deux premiers tomes consacrés aux lettres A à B et C à D parus respectivement en 2019 et 2020, le troisième volume de L’Atlas de la philatélie édité sous la forme d’un hors-série du mensuel Timbres magazine s’attaque aux lettres E et F.

Timbres de Funafuti de Tuvalu.

Ce dernier recense émissions officielles et timbres « de fantaisie », de la surcharge « E » « apposée en rouge et en vert sur des timbres de Bavière émis en janvier 1908 utilisés comme timbres de service par l’administration des chemins de fer bavarois (Bayerrische Eisenbahnen) » – d’où le « E » –, jusqu’à « Fu Yu » – ou Fuyu, Mandchourie – où furent émis des timbres « surchargés en rouge de la mention République chinoise/usage temporaire/Nord-Est », en passant par l’Eswatini, l’île inhabitée de Eynhallow (en Ecosse), Elwannyen Sesel (aux Seychelles), Eupen et Malmédy, les Etats de l’Eglise, Fezzan (au sud de la Cyrénaïque, en Libye), Finsterwalde (Allemagne, située dans la zone d’occupation soviétique, timbres de « reconstruction », 1946), Formby (poste scoute en Angleterre, en 1983-2001), Funafuti (de Tuvalu)…

Timbres de Eyenhallow, en Ecosse (1974).

… ou la France et ses nombreuses émissions de la Libération, d’Agen à Vouvray, ou ses timbres de grèves, en 1909, à Amiens et en 1968 (Ajaccio, Roanne, etc.) ou encore ses vignettes « folkloriques » de l’île Barbe, située sur la Saône, qui déclara son « indépendance » en 1977… Quelle tournée !

« Chablais libéré », timbre de la Libération de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).

Son principal « architecte », Michel Melot, explique que « cet ouvrage, comme les précédents, offre un vaste panorama sur la philatélie sans frontière, nourrie de timbres qui n’en sont pas toujours, de figurines parfois mystérieuses. Les adeptes de la collection « un timbre, un pays » (…) vont encore trouver de quoi alimenter et augmenter la pagination de leurs albums »

Timbres de grève de la chambre de commerce d’Amiens (1909).

Pour chaque pays – l’Egypte, les Emirats arabes unis, les Fidji, la Finlande, etc. –, L’Atlas fournit quelques repères philatéliques (les émissions de timbres significatives, etc.), géographiques et historiques. Pour « les timbres régionaux, de guerre, les vignettes, etc. les développements sont plus limités mais renvoient toujours au pays où ils sont apparus », par exemple la Lettonie (Europe), pour Eleja (surcharge de timbres fiscaux, en 1919), la Grande-Bretagne, pour la poste scoute d’Eastbourne ou le Japon (Asie) pour ses timbres régionaux de Fukushima…

Timbre de Zil Eloigne Sesel (ou Zil Elwannyen Sesel), des Seychelles (1990).

Cet Atlas est l’occasion de voyager à travers le monde et dans le temps. L’entrée « Edouard VII » renvoie à la Terre d’Edouard VII (« King Edward VII Land » ou « Edward VII Peninsula ») :

« En 1907, lors de son départ vers l’Antarctique, Ernest Shackleton [1874-1922] sur son navire le Nimrod fait escale dans le port de Lyttleton, en Nouvelle-Zélande. Il obtient de la poste locale la surcharge d’un timbre de 1 penny avec la mention “King Edward VII/Land”, cette péninsule qui donne dans la mer de Ross et où il compte installer son camp de base. Les conditions météorologiques ne le lui permettront pas. Mais le timbre sera bien utilisé pour affranchir le courrier de l’expédition. La première date connue est le 15 août 1908. »

Le site Transpol’Air précise que Shackleton avait l’intention « d’atteindre le pôle Sud géographique et magnétique ».

Et d’ajouter : « Vingt quatre mille exemplaires de cette vignette sont emportés par l’explorateur Shackleton [qui] quitte la base du cap Royds le 29 octobre 1908 avec trois équipiers. Après soixante-sept jours de marche, les explorateurs rebroussent chemin le 9 janvier 1909 à environ 180 km du pôle Sud, point encore jamais atteint auparavant par quiconque. »

Timbre de Nouvelle-Zélande, 1 penny rouge, surchargé « King Edward VII/Land ».

Le tirage très important des timbres surchargés explique leur valeur relative et la facilité à les trouver à la différence des quelques centaines de lettres acheminées vers la Nouvelle-Zélande.

On trouve par exemple un pli affranchi d’un bloc de quatre de ce timbre, oblitération spéciale « British Antarctic Expedition » du 4 mars 1909, à près de 1 600 dollars (environ 1 500 euros) chez Shield Stamps, en Australie ; une lettre semblable enregistrait, en 2014, 375 dollars chez Cherrystone aux Etats-Unis ; compter environ de quelques dizaines d’euros à quelques centaines d’euros pour le timbre seul, selon son état…

Lettre oblitérée du 27 février 1908 revêtue d’un bloc de quatre du 1 penny rouge de Nouvelle-Zélande surchargé « King Edward VII/Land », « è( dollars chez Cherrystone.

Enfin, l’éditeur de L’Atlas en profite pour terminer avec quelques « additifs » aux deux premiers tomes : postes scoutes britanniques d’Acton, Afan Nedd (Port Talbot), Ainsdale, etc., Azadistan, Banja Luka (Croatie), Broumov (Tchécoslovaquie), Canvey Island, Chodel (Pologne), Degerö (Finlande), ou encore Dyea-Skagway (Alaska, Etats-Unis)…

« L’Atlas de la philatélie. Emissions officielles et de fantaisie. De E à F », 96 pages, 9,90 euros (plus 7 euros de frais de port), en vente uniquement par correspondance auprès de Timbres magazine, 2, rue de l’Etoile, CS 79013, 80094 Amiens Cedex 03. Tél. : 03-22-71-71-87 et courriel : sbelvalette@yvert.com.

« L’Atlas de la philatélie. Emissions officielles et de fantaisie. De E à F », 96 pages, 9,90 euros (plus 7 euros de frais de port), en vente uniquement par correspondance auprès de « Timbres magazine », 2, rue de l’Etoile, CS 79013, 80094 Amiens Cedex 03.
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