
Comment offrir une solution rapide à une personne âgée qui doit rentrer chez elle après avoir été hospitalisée pour une chute ? Orienter des parents qui apprennent le handicap de leur enfant ? Soulager des aidants au bord de l’épuisement à force de multiplier les démarches pour leurs proches ? La ministre déléguée au handicap et à l’autonomie, Charlotte Parmentier-Lecocq, a souhaité fournir une réponse, mercredi 23 avril, avec le lancement du service public départemental de l’autonomie (SPDA).
Ce dispositif, issu de la loi Bien vieillir d’avril 2024, est destiné à simplifier la vie des usagers qui peinent à s’orienter dans la multiplicité des prestations et des acteurs existants : sécurité sociale, hôpitaux, départements, services médico-sociaux, mais aussi education nationale ou France Travail…
« On a créé une politique de l’autonomie, qui est administrativement parmi les plus complexes pour un public qui devrait avoir au contraire une simplicité dans son accès », constate Maëlig Le Bayon, directeur de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Parmi les missions du SPDA, l’accueil, primordial, pour que dès le premier point d’entrée – à l’hôpital, dans une mairie, dans une maison France services – les personnes soient informées sur leurs droits et la façon d’y accéder.
Il ne s’agit pas pour autant de créer un nouveau dispositif ou un guichet unique mais plutôt de « faire mieux avec ce qui existe déjà », poursuit Mme Le Bayon. Par exemple, mieux accompagner les sorties d’hôpital pour les seniors, ou coordonner les acteurs du temps scolaire, du périscolaire, des transports et du sport pour les enfants en situation de handicap.
« Mettre la personne au centre »
Auteur d’un rapport publié en 2022, Dominique Libault, président du Haut Conseil au financement de la protection sociale, explique que les personnes en perte d’autonomie, parce qu’elles sont âgées et handicapées, veulent « vivre leur vie comme elles le souhaitent, le plus longtemps possible » et ont besoin pour cela d’« un service public, qui est dans l’accompagnement des parcours et pas simplement des entités qui vont servir des prestations sans se préoccuper de ce qui se fait à côté ».
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