un rassemblement au cœur de Bucarest pour soutenir la candidate pro-européenne

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Des manifestants pro-européens, jeudi 5 décembre, sur la place de l’Université, à Bucarest.

Des drapeaux européens mêlés à ceux de la Roumanie, des slogans proclamant « Liberté » et « Europe »… La place de l’université à Bucarest fut, jeudi 5 décembre, le théâtre d’un rassemblement d’environ 3 000 personnes venues soutenir Elena Lasconi, à trois jours du second tour de l’élection présidentielle roumaine.

La candidate pro-européenne affrontera, dimanche 8 décembre, l’outsider d’extrême droite Calin Georgescu, arrivé en tête au premier tour avec 23 % des voix, contre 19 % pour la cheffe du parti centriste Union Sauver la Roumanie (USR).

Le score inattendu obtenu le 24 novembre par M. Georgescu, ancien admirateur du président russe Vladimir Poutine, suscite des craintes quant à l’avenir du pays, membre de l’UE et de l’OTAN.

Manipulation des réseaux sociaux

« Je crains que la démocratie ne disparaisse dans ce pays », a déclaré Liliana Rotaru, qui travaille dans le secteur bancaire. « Je fais confiance à mon peuple et j’espère qu’il choisira sagement et votera pour l’Union européenne et l’OTAN », a ajouté le quinquagénaire. « C’est-à-dire pour Mme Lasconi ».

« Nous sommes pro-européens », a déclaré un autre manifestant, Radu Bourceanu, qui travaille dans les ressources humaines, estimant qu’il était difficile de prédire le résultat du vote de dimanche en raison d’une « manipulation » des médias sociaux.

Dans des documents déclassifiés, les autorités roumaines ont fait état d’une promotion « massive » sur les médias sociaux – comme TikTok et Telegram – d’influenceurs manipulés et de cyberattaques impliquant Moscou, ayant permis à M. Georgescu d’arriver en tête au premier tour.

« Je suis très inquiète et j’espère vraiment que la démocratie l’emportera et que l’influence russe ne prévaudra pas dans les élections roumaines », a déclaré Laura Boncu, 33 ans. « Je ne sais pas à quoi ressemblera notre avenir si le candidat pro-russe l’emporte », a-t-elle dit.

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Critique à l’égard de l’UE et de l’OTAN, M. Georgescu affirme ne pas vouloir quitter l’un ou l’autre, mais vouloir placer la Roumanie « sur la carte du monde ».

La Fédération roumaine de football envoie un message pro-européen

Signe que le second tour à venir cristallise de nombreuses appréhensions, le patron de la Fédération roumaine de football a exhorté les fans à maintenir le pays sur une voie pro-européenne.

« Grâce aux valeurs européennes, nous construisons non seulement une nation plus forte, mais aussi un sport qui sera une source de fierté pour tous », a ainsi déclaré, jeudi, Razvan Burleanu, membre du conseil d’administration de la FIFA, dans un message vidéo publié par l’instance nationale du football.

Les équipes russes ont été bannies du football européen après l’invasion par Moscou de l’Ukraine en février 2022, et M. Burleanu a fait partie de ceux qui ont résisté en 2023 au sein de l’UEFA à la proposition de permettre aux équipes nationales russes des moins de 17 ans de revenir dans les compétitions.

Selon le message du patron de la fédération nationale, la Roumanie a gagné en sécurité et en liberté en rejoignant l’OTAN et l’Union européenne depuis 1989, lorsque le régime communiste pro-Moscou a été renversé.

Le Monde avec AP et AFP

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