un procès aux assises requis contre une alliance de faussaires français et de trafiquants de cocaïne colombiens

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Un cargo amarré dans le port du Havre, en avril 2022.

C’est un scénario vertigineux, une de ces enquêtes qui prennent vie à renfort de schémas gribouillés de flèches et de listings peu à peu reconstitués. Le dossier au nom de code « Canne à sucre » met en scène le duel à distance entre douaniers et importateurs de 22 tonnes de sucre de canne « polluées » à la cocaïne, saisies en 2022. Début avril 2024, le parquet de Paris a rendu son réquisitoire définitif sur cette affaire, au long de 358 pages détaillant l’alliance criminelle entre une bande de faussaires français et un groupe de narcotrafiquants colombiens.

Au détour de cette dense démonstration, les procureurs de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée n’ont pu manquer de reconnaître « l’ingéniosité » des trafiquants. Mais la chronique de ce réseau, « spécialisé dans la logistique, tant financière que matérielle, dédiée à l’acheminement illicite de produits prohibés – tabac ou stupéfiants de diverses natures », aboutit à la requête d’un procès aux assises pour 17 individus (16 hommes et une femme), essentiellement pour « importation de stupéfiants en bande organisée » et des délits connexes.

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