un haut chef militaire du Hezbollah tué dans une frappe israélienne, selon un responsable de sécurité libanais

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Un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne lundi 8 janvier dans le sud du Liban, sur fond de craintes d’un embrasement régional. L’homme « jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le Sud », d’où le Hezbollah libanais mène, depuis trois mois, des attaques quasi quotidiennes contre Israël, a précisé un responsable de sécurité libanais à l’Agence France-Presse, qui a requis l’anonymat. Il a été tué « dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture dans le village de Khirbet Selm », à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a-t-il ajouté.

Dans l’après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du « commandant Wissam Hassan Tawil », tué au combat. Il s’agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que cette formation libanaise a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien, son allié.

Le raid intervient après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh Al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier. L’attaque avait visé un bureau de la formation palestinienne dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, qui a annoncé avoir lancé, samedi, en représailles, soixante-deux roquettes sur une base militaire dans le nord d’Israël.

Pressions diplomatiques

La frappe sur le bureau du Hamas, la première au-delà du sud du Liban, a alimenté les craintes d’une extension du conflit qui fait rage dans la bande de Gaza. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, poursuit lundi une tournée régionale dont l’un des objectifs est d’éviter une escalade et notamment que les tensions entre Israël et le Hezbollah ne deviennent hors de contrôle, selon des responsables américains.

Samedi à Beyrouth, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, avait de son côté déclaré que le Liban ne devrait pas être « entraîné dans un conflit régional ». « Il est impératif d’éviter une escalade régionale au Moyen-Orient », avait dit M. Borrell qui a rencontré un responsable du Hezbollah.

Le Hezbollah affirme agir pour soutenir le Hamas, son allié qui contrôle la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son quatrième mois.

Le Monde avec AFP



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