Un ex-député cambodgien de l’opposition tué à Bangkok

3131


 Le Franco-cambodgien Lim Kim-Ya, le 17 octobre 2017, à Phnom Penh.

L’assassinat, en plein jour, à Bangkok, en Thailande, mardi 7 janvier, de l’homme politique franco-cambodgien Lim Kim-Ya, provoque l’émoi dans l’opposition politique au Cambodge. Celle-ci y voit la main du pouvoir à Phnom Penh, un régime dirigé par le premier ministre, Hun Manet, qui a succédé en août 2023 à son père, Hun Sen.

M. Lim, 73 ans, venait de descendre du bus en provenance de Siem Reap, au Cambodge, vers 16 heures, quand un individu l’a abattu de deux balles, au cœur du vieux Bangkok. Ce député de l’opposition cambodgienne de 2013 à 2017 n’a pu être ranimé par les secours. Sur les réseaux sociaux, des photos montrent son épouse, de nationalité française, qui l’accompagnait, sous le choc, son chemisier rose taché de sang.

Les enquêteurs thaïlandais ont vite identifié l’individu capturé sur les caméras de surveillance, s’enfuyant en motocyclette après les tirs. Il s’agit d’un ancien membre des forces navales thaïlandaises, mis à pied en 2023. Pisté jusqu’à la frontière avec le Cambodge, le tueur à gages présumé a été arrêté le lendemain non loin de Battambang, au Cambodge, par la police cambodgienne, qui a promis de le remettre aux autorités thaïlandaises. La police thaïlandaise a identifié un autre suspect, un Cambodgien de forte corpulence descendu du même bus en provenance du Cambodge, et qui aurait pointé la cible au tueur avant de repartir dans son pays. Les autorités françaises affirment suivre le dossier mais attendre les résultats de l’enquête thaïlandaise. Lim Kim-Ya avait la double nationalité française et cambodgienne.

Il vous reste 77.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link