

« People First » : des organisations antiguerre russes et ukrainiennes appellent Moscou et Washington à « faire passer les êtres humains en premier ». Alors que les pourparlers russo-américains pour un cessez-le-feu semblent au point mort, cette campagne demande la libération des personnes détenues en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. « Les discussions entre Trump et Poutine portent sur le cessez-le-feu, les territoires, les sanctions… Mais, avant tout, elles doivent résoudre le sort de ces prisonniers oubliés », insiste Tanya Lokshina, directrice adjointe de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch, l’une des figures derrière l’appel « People First ». « Cela ne coûterait rien à Poutine de les libérer et permettrait à Trump de montrer qu’il agit pour la paix. »
Cet appel a été lancé, mercredi 9 avril, à Bruxelles, lors du rassemblement de la Plateforme réunissant plus de 80 organisations russes et ukrainiennes qui, unies dans leur opposition au Kremlin et à sa guerre, sont nées pour la plupart au lendemain de l’invasion de l’Ukraine. Plus de deux ans après leur premier congrès à Berlin, en décembre 2022, la rencontre à Bruxelles, les 8 et 9 avril, dans un endroit tenu secret pour des raisons de sécurité, visait à coordonner leurs initiatives. Financée à l’origine par l’Allemagne, cette Plateforme est désormais soutenue par l’Union européenne. Mais, directement ou non, ces organisations souffrent de problèmes budgétaires depuis le gel des aides américaines publiques, décidé par Donald Trump après son retour à la Maison Blanche, en janvier.
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