un 1 franc vermillon à 120 000 euros et une lettre de Zurich de 1851 à 300 000 euros, en vente chez Behr

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« Vermillon » oblitéré sur lettre de Vierzon du 14 mars 1849 à destination de Châteauroux (cachet d’arrivée au dos). Prix de départ : 20 000 euros.

La rentrée philatélique est décidément bien entamée, avec plusieurs ventes programmées en septembre et en octobre.

En vedette de la vente sur offres Behr de plus de trois mille lots au catalogue, clôturée le 19 septembre, pour la France, parmi neuf 1 franc « vermillon » au type « Cérès » détachés ou sur lettres, un magnifique « vermillon terne. Bord de feuille. Belle gomme » est au prix de départ de 120 000 euros, tandis qu’un « vermillon » bien margé, oblitéré sur lettre portant le cachet à date de Vierzon du 14 mars 1849 à destination de Châteauroux (cachet d’arrivée au dos), démarre à 20 000 euros.

 1 franc vermillon terne, bord de feuille, 120 000 euros minimum.

Parmi les « classiques » de France de la vente, on notera :

– au prix de départ de 30 000 euros, paire tête-bêche du 10 centimes bistre, et 40 centimes orange, oblitération grille sur lettre frappée du cachet à date de Paris du 31 décembre 1850 à destination de New York, taxe manuscrite américaine à 24 cents. Au verso, cachet de transit du Havre ;

Paire tête-bêche du 10 centimes bistre, et 40 centimes orange, oblitération grille sur lettre de Paris du 31 décembre 1850 à destination de New York.

– pour 20 000 euros, bloc de quatre du 25 centimes « Présidence » bleu foncé, dont deux timbres avec charnière ;

Prix de départ 22 500 euros pour ce bloc de quinze du 20 centimes noir sur blanc « Cérès » avec un tête-bêche au centre.

– 22 500 euros, bloc de quinze du 20 centimes noir sur blanc « Cérès » avec un tête-bêche central ;

– 1 400 euros, pour les amateurs d’autographes, une lettre manuscrite frappée de la griffe bleue « Cabinet de l’Empereur (2) », du cachet à date rouge « Bau DU PALAIS DE BIARRITZ » du 30 septembre 1867 et de la mention manuscrite « L’Empereur » à destination de Paris, texte avec signature de Napoléon III ;

Enveloppe frappée de la griffe bleue « Cabinet de l’Empereur (2) », du cachet à date rouge « Bau DU PALAIS DE BIARRITZ » du 30 septembre 1867 et de la mention manuscrite « L’Empereur » à destination de Paris.
Lettre autographe manuscrite signée Napoléon (III).

– 12 000 euros, 80 centimes carmin, « Empire » non dentelé 1853-1860, bord de feuille, avec filet d’encadrement, « moins de cinq pièces vues à ce jour », selon le vendeur ;

– 27 000 euros, variété d’impression défectueuse du 1 franc carmin, « Empire » non dentelé, bloc de quatre avec filet d’encadrement. Ce bloc avait été proposé au prix de 21 600 euros, chez Behr, dans une vente organisée en février illustrant le fait que les prix élevés se traduisent parfois par de nombreux invendus ;

– 45 000 euros, bloc de vingt-quatre du 80 centimes rose, « Empire » dentelé (1862), coin de feuille avec croix de repère, un bloc de six du même timbre dans une nuance foncée démarrant à 6 000 euros ;

Bloc de vingt-quatre exemplaires du 80 centimes rose, « Empire » dentelé (1862), coin de feuille avec croix de repère, au prix de départ de 45 000 euros.

– 35 000 euros, 4 centimes gris, « Empire lauré » (1863-1870), bloc de six avec tête-bêche ;

– 62 000 euros, bloc de quatre du 5 francs « Empire » (« la paire du bas présente la variété [d’impression] d’un double burelage »). Cette pièce avait déjà été proposée par le même vendeur, à 70 000 euros, en 2022.

L’erreur d’impression de valeur du « Cérès » 15 centimes brun sur rose au lieu de 10 centimes vaut à la vente de présenter trois bonnes pièces affranchies à l’aide de ce timbre, une carte postale et deux lettres de 1876, à respectivement 45 000, 60 000 et 35 000 euros.

15 centimes brun sur rose au lieu de 10 centimes : erreur d’impression de valeur du « Cérès »  sur une carte postale. Cachet à date de Paris_Bt Magenta du 20 juin 1876 à destination de Paris. « Seule carte précurseur connue ayant servi pour la valeur faciale de l’erreur ». Prix de départ : 45 000 euros.

Un 20 centimes bleu, type « Groupe allégorique » (ou « Sage »), démarre à 70 000 euros. Un timbre similaire avait été proposé à 55 000 euros en mars 2022.

L’incontournable 1 centime noir sur bleu de Prusse au type « Sage » est disponible en cinq versions, de 5 000 euros (à l’unité) à 50 000 euros (bande de cinq sur lettre).

Une belle sélection de 86 ballons montés de Paris assiégée durant la guerre de 1870 propose des prix allant de 225 à 45 000 euros, cette dernière somme revenant à une pièce « historique », un grand plan de Paris transporté par Le Newton, affranchi d’un 20 centimes « Siège de Paris » émis en octobre 1870, oblitération étoile et cachet à date du 31 décembre 1870 à destination de Blois, arrivée le 11 janvier 1871.

Prix de départ de 45 000 euros pour ce grand plan de Paris transporté par « Le Newton », affranchi d’un 20 centimes « Siège de Paris » émis en octobre 1870, oblitération étoile et cachet à date du 31 décembre 1870, à destination de Blois, arrivée le 11 janvier 1871.

Parmi les neuf prix de départ à cinq chiffres, on relèvera quelques destinations rares : Pérou (via le Mexique et Panama), Belgrade, « Kazan, capitale du Tatarstan, unique pièce vue à ce jour », Brésil.

Madagascar, Nossi-Bé, Annam et Tonkin

On passe à la période moderne, de France toujours.

Une paire 20 francs « Pont du Gard » et 10 francs « La Rochelle », essai de couleur non dentelé en violet, bord de feuille, « quelques exemplaires connus », est au prix de départ de 11 000 euros. Une paire équivalente était vendue 9 000 euros par La Postale philatélie le 1er mars.

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Une variété de « piquage » (de dentelure) sur une paire du 20 francs « Pont du Gard » dentelée sur trois côtés, en coin de feuille, commence à 35 000 euros.

Une collection de 99 épreuves des « caisses d’amortissements », soit vingt-sept « Semeuse », vingt-huit « Semeuse » lignées et quarante-quatre « Pasteur » numérotées de 1 à 99, plus l’épreuve unique, la centième, en qualité grand luxe, ne fera pas moins de 40 000 euros.

Pour les ex-colonies françaises, on retiendra, outre une bonne rubrique Madagascar :

– colonies générales, paire tête-bêche du 10 centimes bistre « Cérès », oblitération losange de points muets de Guadeloupe, « une des seules paires connues des colonies générales », à 14 000 euros minimum ;

– Annam et Tonkin, 5 surchargé sur 2 centimes lilas-brun sur paille (1888), « bon centrage pour ce timbre rare », 6 000 euros ;

Annam et Tonkin (« A&T »), 5 surchargé sur 2 centimes lilas-brun sur paille (1888), « bon centrage pour ce timbre rare », 6 000 euros.

– Cameroun, 10 centimes rouge, surcharge « Corps expéditionnaire franco-anglais Cameroun » sur timbre d’Afrique équatoriale Gabon, coin de feuille, 20 000 euros ;

– côte française des Somalis (guerriers somaliens), petite surcharge, 20 000 euros. La vente Roumet du 24 septembre en propose un timbre similaire au prix de départ plus raisonnable de 10 000 euros ;

– la bande de quatre de Nossi-Bé, « 0.25 » sur 20 centimes brique sur vert, erreur de valeur tenant à 0.15 sur 20 centimes, cachet à date du 5 janvier 1892, mise en vente sans trouver preneur en février chez Behr, retrouve ici sa place avec une offre à… 55 000 euros.

Lettre avec un 4 rappen noir de Zurich type I, oblitération avec un rare losange fédéral noir sur lettre frappée du cachet à date « ZÜRICH 14 NOV. 51 NACHMIT » en rouge à destination de Stadelhofen, mise à prix 300 000 euros.

Pour le reste du monde, les grosses cotes reviennent à la Grande-Bretagne, la Suisse (300 000 euros pour une lettre avec un 4 rappen noir de Zurich type I, oblitération avec un rare losange fédéral noir sur lettre frappée du cachet à date « ZÜRICH 14 NOV. 51 NACHMIT » en rouge à destination de Stadelhofen ; des « double de Genève », de 1 300 à 70 000 euros, selon l’état), les bureaux de poste italiens en Chine…

Vente sur offres clôturée le jeudi 19 septembre. Behr philatélie, 18, rue Drouot, 75009 Paris. Tél. : 01-40-22-00-42 et courriel : behr@behr.fr

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