Trente-cinq ans après la réunification, l’Allemagne toujours à cheval sur deux capitales

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LETTRE DE BERLIN

Une vue de l’ancien Bundeshaus et du Langer Eugen, bâtiment qui accueillait des bureaux du Parlement, à Bonn, le 5 novembre 2004.

Berlin peut-elle s’afficher comme la capitale incontestée qu’elle prétend être, si une partie des ministères continuent d’avoir un siège secondaire à Bonn, le centre politique de l’ex-Allemagne de l’Ouest ? Le sujet, qui revient dans le débat public à intervalles réguliers, a été réactivé début 2025 par les déclarations de la ministre du logement, Klara Geywitz (SPD). Le 7 janvier, Mme Geywitz a annoncé son intention de signer avec la ville de Bonn et les Länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat une déclaration confirmant Bonn comme l’un des deux sièges du gouvernement fédéral. L’objectif ? Que la ville rhénane bénéficie d’un soutien dédié pour lui permettre de continuer à financer ses institutions politiques et culturelles.

La sortie de la ministre a fait vivement réagir le maire conservateur de Berlin, Kai Wegner (CDU), qui a saisi l’occasion pour réclamer le transfert une fois pour toutes de tous les ministères de Bonn vers la ville dont il est élu depuis 2023. « La place du gouvernement fédéral est entièrement à Berlin », a-t-il tempêté dans un entretien au Tagesspiegel, dimanche 19 janvier. « Tout le reste est inefficace, nuisible au climat et coûteux », a-t-il ajouté, appelant à un déménagement complet, et aussi rapide que possible, tout en suggérant que Bonn demeure le siège des Nations unies en Allemagne ainsi que celui d’autres organisations internationales.

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