transports, écoles, administrations… A quelles perturbations faut-il s’attendre ?

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Bouche d’entrée d’un métro parisien, en octobre 2020.

Alors que le budget de la Sécurité sociale revient à l’Assemblée nationale cette semaine, une journée de mobilisation nationale aura lieu mardi 2 décembre, à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires, pour tenter de faire pression sur le gouvernement, « contre l’austérité et pour nos salaires ». Ni la CFDT ni FO n’ont appelé à cette journée de mobilisation.

Quelque 150 rassemblements et cortèges sont prévus à travers la France, selon les organisateurs. A Paris, la manifestation doit partir à 14 heures de la place de la Bourse.

Peu d’impact sur les transports

L’appel à la grève devrait avoir peu d’impact sur les transports, selon les prévisions de trafic annoncées lundi 1er décembre par le ministre des transports, Philippe Tabarot, et la SNCF. Pour la CGT, l’une des demandes principales porte sur des augmentations de salaires, avec le slogan « de l’argent, il y en a ! ».

Sur le réseau ferré, le trafic TGV devrait être « normal », mais des « perturbations locales » sont à prévoir sur le réseau grandes lignes Intercités, pour certains trains régionaux TER, en Occitanie notamment, ainsi que sur la ligne du RER C en Ile-de-France, a fait savoir lundi le ministre. La SNCF conseille aux passagers du RER C de « vérifier les trajets, correspondances et horaires avant de se déplacer ». Le service de presse annonce le passage de « neuf trains sur dix ».

En ce qui concerne les lignes Intercités, le trafic sera perturbé dans le centre de la France : les lignes Clermont-Ferrand – Vichy – Moulins – Nevers ; Montluçon – Gannat – Clermont-Ferrand ; Gap – Die – Valence ; Toulouse – Aurillac ; Clermont-Ferrand – Brioude et Clermont-Ferrand – Nîmes seront affectées, selon le programme du réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes, disponible sur le site SNCF Voyageurs.

Des trains régionaux LIO en Occitanie, des TER dans les Hauts-de-France, sur les lignes Marseille – Narbonne et Avignon – Port-de-Bouc, ainsi que sur l’axe Bordeaux – La Rochelle et Poitiers – La Rochelle, seront aussi touchés par le mouvement, avertissent les sites régionaux de SNCF Voyageurs.

Dans l’aérien, « pas d’impact anticipé sur les programmes de vol », ajoute le communiqué en précisant que seulement « trois grévistes » s’étaient déclarés lundi en milieu d’après-midi.

En Ile-de-France, le trafic du réseau de métro, bus, tramway et RER géré par la RATP devrait être « normal ». Sur les routes, le mouvement devrait être « peu suivi par les agents des directions interdépartementales des routes et sans impact pour les usagers », ajoute le ministère.

Mobilisation attendue dans tous les niveaux de l’enseignement

Tous les niveaux de l’enseignement sont appelés à se mobiliser et cela pourra entraîner la fermeture de classes. Le premier syndicat d’enseignants du premier degré, le FSU-SNUipp, appelle à « un vrai budget pour l’école », dénonçant « la suppression de 4 000 postes » dans le budget 2026. Autres raisons de la mobilisation : « gel des salaires, dégradation des conditions de travail, temps de travail, épuisement professionnel, injonctions hiérarchiques, réforme des retraites, moyens insuffisants… »

Dans l’enseignement secondaire, le SNES-FSU, principale fédération syndicale de l’enseignement secondaire, demande, outre « l’annulation des suppressions d’emplois », de « rouvrir le dossier des rémunérations et des carrières » et pointe la « précarité » des non-titulaires ainsi que l’absence de statut des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

Perturbations possibles également dans les services publics

La Fédération CGT des services publics, qui dénonce 3 000 suppressions de postes prévues dans le futur budget, a déposé un préavis de grève pouvant entraîner des fermetures partielles ou totales de services administratifs, tels que les guichets des mairies, des préfectures, des centres des impôts, des agences France Travail et des caisses d’allocations familiales.

Dans le secteur de la santé, la fédération CGT de la santé et de l’action sociale estime que « les budgets des établissements de santé sont insuffisants pour exercer leurs missions de service public » et demande une « augmentation générales des salaires » de 10 %. Seuls les services les moins urgents devraient être concernés, en raison de l’obligation de continuité des soins prévue par la loi.

Le Monde avec AFP

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