sous la pression des rebelles, l’armée dit « redéployer » ses forces dans les provinces du Sud

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L’armée syrienne a annoncé samedi 7 décembre qu’elle se redéployait dans les provinces de Deraa et Souweïda (Sud). « Nos forces opérant à Deraa et Souweïda se redéploient, se repositionnent et établissent un périmètre de sécurité après que des éléments terroristes ont attaqué des points de contrôle isolés », a fait savoir l’armée dans un communiqué publié par un média d’Etat.

Vendredi soir, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a déclaré que les factions locales avaient pris le contrôle de plus de 90 % de la province de Deraa, y compris la ville du même nom. Dans la ville voisine de Souweïda, l’OSDH (basé au Royamue-Uni) et les médias locaux ont rapporté que le gouverneur, les chefs de la police et des services pénitentiaires, ainsi que le chef de la section régionale du parti Baas, au pouvoir, avaient quitté leurs bureaux alors que les combattants locaux prenaient le contrôle de plusieurs points de passage.

Dans le centre du pays, les forces gouvernementales « commencent à reprendre le contrôle des provinces de Homs et de Hama face aux organisations terroristes », a ajouté le communiqué de l’armée.

Après avoir pris Alep, la grande ville du nord, et Hama, dans le centre, en moins d’une semaine, les rebelles ont progressé vers Homs, à 150 kilomètres au nord de la capitale, l’avancée la plus spectaculaire en treize ans de guerre civile.

La province de Deraa a été le berceau du soulèvement de 2011 contre le régime du président, Bachar Al-Assad, mais elle est repassée sous le contrôle du gouvernement en 2018 en vertu d’un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie, alliée du régime syrien. Les anciens rebelles qui ont accepté l’accord de 2018 ont pu conserver leurs armes légères.

Les Jordaniens appelés à quitter le pays

Cette province a été en proie à des troubles ces dernières années, avec de fréquentes attaques, des affrontements armés et des assassinats, dont certains ont été revendiqués par l’organisation Etat islamique.

Quant à la province de Souweïda, elle est le fief de la minorité druze de Syrie et le théâtre de manifestations antigouvernementales depuis plus d’un an.

Un commandant de la coalition rebelle menée par des islamistes radicaux a signalé samedi vouloir « rassurer » les communautés religieuses et les minorités en Syrie. « Nous invitons toutes les confessions à être rassurées et à soutenir les mouvements des révolutionnaires, car l’ère du sectarisme et de la tyrannie est révolue à jamais », a déclaré Hassan Abdel Ghani sur Telegram.

Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères de la Jordanie, pays voisin de la Syrie, a appelé « les citoyens jordaniens résidant et présents sur place à quitter le territoire syrien le plus tôt possible », au lendemain de la fermeture par Amman du seul point de passage opérationnel entre les deux pays.

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De son côté, le premier ministre du Qatar a mis en cause le président syrien dans la survenue de la nouvelle crise qui secoue le pays. « M. Assad n’a pas saisi l’occasion de dialoguer et de rétablir [la confiance] avec son peuple, et nous n’avons vu aucune initiative sérieuse sur le retour des réfugiés ou la réconciliation » nationale, a estimé Mohammed Ben Abdelrahmane Al Thani devant le Forum de Doha, une conférence pour le dialogue politique international.

Le Monde avec AFP

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