soixante-sept personnes ont été tuées par des tirs et des bombardements israéliens depuis l’aube, rapporte l’agence de presse palestinienne WAFa

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Les raisons de la mobilisation pour la Palestine en Italie

Pour beaucoup de manifestants romains, la mobilisation pour la Palestine est aussi un mouvement contre la politique menée par la présidente du conseil d’extrême droite, Giorgia Meloni, dont le cortège est passé près des fenêtres au début de la manifestation.

« Elle est le pantin de Trump ! Et s’est mise du côté de Nétanyahou et à sa responsabilité dans le génocide », accuse Federica Perrella, 56 ans qui n’a pas digéré les deux semaines d’hommages répétés rendus par la cheffe de l’exécutif à Charlie Kirk, l’idéologue d’extrême droite américain tué le 10 septembre que, selon elle, « personne ne connaissait avant son assassinat par un fasciste comme lui » et dont Mme Meloni a fait un « symbole de la démocratie ».

A plusieurs reprises, alors que la tension montait autour du sort de la flottille dans le pays, à tel point que la question s’est imposée au centre du débat public, Giorgia Meloni a qualifié « d’irresponsable » ledit rassemblement de bateaux, induisant l’idée que ses membres instrumentalisaient les souffrances des Palestiniens. Face à l’opinion retournée depuis l’été et aux pressions d’un monde catholique influent politiquement très engagé dans la solidarité avec les Palestiniens, l’exécutif a dû changer de position, optant pour des déclarations beaucoup plus dures à l’encontre du gouvernement israélien.

Évoluant sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine – passant d’un refus net à une approche conditionnelle –, Rome a envoyé temporairement une frégate aux approches de la flottille après l’attaque de drone attribuée à Israël qu’elle a subie le 23 septembre.

Entre grève générale décrétée pour vendredi, manifestations et mobilisations prévues dans de nombreuses villes d’Italie dont la soirée de mercredi a donné un premier aperçu, le gouvernement communique sur des rares débordements après des semaines passées à invoquer la menace de la « violence politique d’extrême gauche » pourtant introuvable.

Un manifestant regarde le direct de la Global Sumud Flotilla, lors d’un rassemblement dans le centre de Rome après l’arraisonnement de la flottille pour Gaza par Israël, le 2 octobre 2025.
Un manifestant regarde le direct de la Global Sumud Flotilla, lors d’un rassemblement dans le centre de Rome après l’arraisonnement de la flottille pour Gaza par Israël, le 2 octobre 2025.

Allan Kaval (Rome, correspondant)



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