« Si rien ne change aux prochaines élections, il y aura encore plus de monde pour partir »

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Liam Schwartz, chef du département spécialisé dans l’aide à l’obtention de visas au sein du cabinet d’avocats Goldfarb Gross Seligman, l’un des plus importants d’Israël, au 37e étage de l’une des tours Azrieli qui dominent le centre de Tel-Aviv, le 11 juillet 2024. Le cabinet travaille principalement sur deux destinations, les Etats-Unis et la Grèce.

Roy a 34 ans et un bel avenir de musicien devant lui. Mais il ne le conçoit plus en Israël, où il est pourtant né. Ce producteur, chanteur et bassiste à succès, qui souhaite préserver son anonymat, s’apprête à émigrer en Espagne avec sa femme. « On ne le crie pas sur tous les toits, car on a honte de partir alors que la guerre n’est pas encore totalement finie, c’est un moment compliqué… J’aime mon pays, mais ce qui nous attend, ce sont des années noires », dit-il, en avalant un hamburger à la va-vite dans un restaurant de Tel-Aviv. Des années noires ? « Oui, reprend-il, le gouvernement de Nétanyahou a franchi plusieurs caps qui mettent en péril la démocratie, la loi et la religion sont en contradiction, et le nombre des ultraorthodoxes ne fait qu’augmenter. »

Pendant des mois, en 2023, Roy a participé à toutes les manifestations massives contre le projet de réforme du système judiciaire du gouvernement, jusqu’à ce que le mouvement s’éteigne après l’attaque meurtrière du Hamas, le 7 octobre 2023, sur le territoire israélien, et la guerre de représailles qui a suivi dans la bande de Gaza. « En dépit du choc du 7-Octobre, j’étais alors encore optimiste, j’ai pensé qu’il y aurait un consensus, mais j’ai vite déchanté, je n’y crois plus », lâche-t-il.

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