Sheikh Hasina, l’ancienne dirigeante du Bangladesh, condamnée à mort pour crimes contre l’humanité

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Sheikh Hasina, la première ministre du Bangladesh, lors de sa prestation de serment pour un cinquième mandat, à Dacca (Bangladesh), le 11 janvier 2024.

Le verdict est tombé lundi 17 novembre, en début d’après midi, à l’issue d’une audience fleuve retransmise en direct sur les chaînes de télévision. Un tribunal spécial de Dacca, présidé par le juge Golam Mortuza Mozumder, a prononcé la peine de mort contre l’ancienne première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, 78 ans, pour avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes entre le 15 juillet et le 5 août 2024, qui avait fait 1 400 morts selon l’ONU. Elle a été reconnue coupable de chefs d’accusation, constituant des crimes contre l’humanité au regard de la loi bangladaise. L’ancien ministre de l’Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, également en fuite, a lui aussi été condamné à mort.

« Tous les éléments (…) constitutifs du crime contre l’humanité sont réunis », a déclaré Golam Mortuza Mozumder et « nous avons décidé de lui infliger une seule peine, la peine de mort ».

La décision est conforme aux réquisitions du procureur général, Tajul Islam, qui avait demandé, le 16 octobre, la peine capitale, qualifiant l’ancienne dirigeante de « criminelle endurcie » n’ayant exprimé aucun regret. « Pour un simple meurtre, la peine de mort est la règle. Pour 1 400 meurtres, elle la mérite 1 400 fois », avait-il déclaré. Il avait également demandé au tribunal de confisquer les biens des trois accusés et de les distribuer aux familles des victimes.

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