
Heo Min-jung (nom d’emprunt) avait choisi le Cambodge pour des vacances en juillet. « Soixante et un jours en enfer », telle est la formule que le quadragénaire sud-coréen a employée pour décrire son séjour dans le quotidien JoongAng du 16 octobre. En cause, une mauvaise rencontre faite dans un casino de Sihanoukville, au sud du pays : une « connaissance » sud-coréenne lui présente des Chinois, en réalité des membres d’un gang. Il est kidnappé et torturé, puis vendu à un courtier sino-sud-coréen impliqué dans le trafic de comptes bancaires à des fins frauduleuses, connu sur Telegram sous le pseudonyme de « Hedgehog » (« hérisson » en anglais). Il doit travailler dans un centre d’appels spécialisé dans l’hameçonnage de victimes et le pillage de leurs données personnelles par des pirates informatiques, c’est-à-dire de la fraude en ligne.
Un raid de la police cambodgienne lui fait espérer la fin de son calvaire. Mais, en détention, il constate que des voyous sont bien traités ou élargis. Lui doit sa libération à l’intervention du député démocrate sud-coréen Park Chan-dae, très impliqué dans l’aide aux Sud-Coréens piégés au Cambodge. « J’ai eu de la chance. L’équipe du député aidait d’autres victimes et j’ai pu rentrer chez moi. J’étais une victime, mais j’étais enfermé avec des criminels, et l’ambassade n’a rien fait, même si elle connaissait la situation », s’est-il plaint.
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