Séoul dénonce une campagne de brouillage de signaux GPS menée par la Corée du Nord

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Vue sur la ville nord-coréenne de Kaesong, de l’autre côté de la zone démilitarisée (DMZ), depuis l’observatoire de la paix de Ganghwa, sur l’île sud-coréenne de Ganghwa, le 8 novembre 2024.

L’armée sud-coréenne affirme, samedi 9 novembre, que la Corée du Nord mène depuis vendredi une campagne de brouillage de signaux GPS ayant affecté plusieurs bateaux et des dizaines d’avions civils en Corée du Sud.

« La Corée du Nord a réalisé des brouillages GPS de provocation depuis Haeju et Kaesong hier et aujourd’hui », déclare dans un communiqué l’état-major interarmées de Séoul, ajoutant que des navires et des dizaines d’avions civils subissaient « quelques perturbations opérationnelles ».

L’armée a appelé à la prudence les bateaux et avions civils sud-coréens circulant sur et au-dessus de la mer Jaune, entre la Chine et la péninsule coréenne.

« Nous exhortons avec fermeté la Corée du Nord à cesser immédiatement ses provocations GPS et l’avertissons qu’elle sera tenue pour responsable de tout problème qui en découlerait », a poursuivi l’armée.

Le brouillage GPS consiste à émettre des signaux inconnus qui saturent les récepteurs des GPS et les rendent inutilisables pour la navigation. La Corée du Sud a accusé la Corée du Nord à de nombreuses reprises ces dernières années de pratiquer ce type de nuisance depuis son territoire.

Des tirs d’essais de missiles de part et d’autre

Depuis mai dernier, Pyongyang a par ailleurs envoyé vers la Corée du Sud des milliers de ballons transportant des immondices. Certains de ces ballons ont perturbé le trafic à l’aéroport international d’Incheon, situé au nord-ouest de Séoul, à une quarantaine de kilomètres de la Corée du Nord.

Ces annonces surviennent quelques jours après un tir d’essai par Pyongyang d’un missile balistique intercontinental (ICBM) présenté par le régime comme le plus avancé de son arsenal. Ce lancement, quelques heures avant l’élection présidentielle américaine mardi, représentait le premier test d’armement de la Corée du Nord depuis qu’elle a été accusée d’envoyer des troupes en Russie pour soutenir son effort de guerre en Ukraine.

La Corée du Sud avait riposté vendredi en tirant un missile balistique dans la mer avec l’objectif de montrer sa « forte détermination » à répondre à « toute provocation nord-coréenne ».

Le Monde avec AFP

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