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Cela fait près d’un mois que Donald Trump a envisagé le déplacement forcé de la population de la bande de Gaza et son expulsion vers les pays arabes voisins. Le président américain a, depuis lors, martelé sa détermination à « prendre le contrôle » de l’enclave palestinienne pour la transformer en « Riviera du Moyen-Orient ».
Une telle perspective a soulevé un tollé dans le monde entier, ne serait-ce que parce qu’elle viole les fondements mêmes du droit international.
Elle n’a en revanche suscité à ce jour aucune réaction des deux plus hauts dirigeants de l’Union européenne (UE), qu’il s’agisse d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, ou d’Antonio Costa, le président du Conseil européen. Un tel silence est de très mauvais augure pour l’avenir même de la construction européenne.
Le précédent syrien
Ces dirigeants européens se sont en effet résignés à ce que l’UE n’ait plus aucune prise sur la gestion des crises moyen-orientales, se contentant de financer, le moment venu, la reconstruction des ruines semées par un tel laisser-faire. Ils sont en outre persuadés qu’il leur faut à tout prix ménager la Maison Blanche au Moyen-Orient pour préserver ce qui peut l’être du soutien américain à l’Ukraine.
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