LETTRE DE GENÈVE
Décor agreste et immaculé, pâturages ondoyants, qui semblent plus verts et mieux entretenus qu’ailleurs sur lesquels paissent des vaches méthodiques, bien plus propres qu’ailleurs… De tous les clichés suisses, celui du paysage de moyenne montagne est le plus évident, y compris aux yeux des Suisses. Animal adulé dans la confédération, la vache est partout. Symbole de placidité et de force tranquille, bête de scène publicitaire, on comprend volontiers pourquoi Suisse Tourisme préfère utiliser cette image pour ses campagnes de promotion à l’étranger plutôt que celle d’un banquier zurichois. Mais la carte postale a des ratés. Depuis quelques semaines, tout va de mal en pis.
Il y a d’abord cette taxe douanière de 39 % sur la quasi-totalité des produits helvétiques décidée par l’administration Trump, début août, qui a aussitôt pénalisé les produits suisses. Des négociations laborieuses se sont conclues vendredi 14 novembre pour ramener le taux au niveau de celui frappant les pays de l’Union européenne (15 %), mais rien ne dit que cela limitera les dégâts enregistrés jusqu’ici.
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