« Rouge feu. Mémoires d’écrivaine » (Wounds of Passion. A Writing Life), de bell hooks, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Lorraine Delavaud, Plon, « Feux croisés », 320 p., 22,90 €, numérique 16 €.
A l’instar des expositions réévaluant la place des femmes artistes dans l’histoire de l’art, les maisons d’édition nous font parfois le cadeau de sortir de l’ombre des écrivaines majeures. C’est le cas de bell hooks (1952-2021), dont paraît l’ardent Rouge feu, deuxième et dernier volet de son autobiographie, paru aux Etats-Unis en 1997, qui se penche sur ses années d’étudiante et de jeune professeure dans des universités californiennes.
Gloria Jean Watkins de son vrai nom, cette universitaire américaine, théoricienne du black feminism (« féminisme noir »), qui a croisé les problématiques de genre, classe et race dans une trentaine d’ouvrages, fait l’objet d’un intense travail de traduction depuis la parution de son essai de référence Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme (Cambourakis, 2015). Trois autres publications sont déjà annoncées cette année. Née dans le Kentucky ségrégué, Gloria Jean Watkins a choisi pour pseudonyme le nom de son arrière-grand-mère. Sans majuscules initiales, pour ne pas mettre l’accent sur ce nom, mais sur la « substance » de ses livres, disait-elle.
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