Une vingtaine de cercueils ouverts et vides portés par l’équipe de Reporters sans frontières (RSF) a investi, jeudi 20 février en début de matinée, la place de la République à Paris. Une action symbolique visant à dénoncer la détention de 19 journalistes ukrainiens, à quelques jours du troisième anniversaire de l’invasion russe, le 24 février 2022. Détenus dans les territoires ukrainiens occupés ou dans la fédération de Russie, ils ont été accusés de « terrorisme ou d’espionnage sur des bases fallacieuses » dénonce l’ONG. L’emprisonnement de huit d’entre eux remonte même à avant 2022, dans les années qui ont suivi l’annexion de la Crimée en 2014.
Un cercueil fermé, avec une gerbe de fleurs et des bougies, se trouve devant les autres pour rendre hommage à la journaliste Victoria Roshchyna, morte en détention le 19 septembre 2024, à l’âge de 27 ans. Cinq mois plus tard, Moscou refuse toujours de restituer la dépouille de la défunte et de révéler les circonstances de sa mort. « Une journaliste ukrainienne est déclarée morte en prison en Russie. Dix-neuf autres y sont encore enfermés. Faut-il attendre leur mort pour agir ? », peut-on lire sur la longue banderole.
Il vous reste 68.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
