A quelques semaines de la fin de l’année, le contribuable désireux d’alléger son impôt sur le revenu se voit proposer toute une série de solutions. Mieux vaut bien connaître ces dispositifs ainsi que leurs contreparties et leurs limites pour se lancer. En voici cinq.
Epargner pour sa retraite
Chaque année, le titulaire d’un plan d’épargne-retraite peut déduire ses versements de son revenu imposable, dans certaines limites. En 2023, le plafond est ainsi de 32 908 euros pour un salarié, avec un cumul possible des plafonds fiscaux non utilisés les trois précédentes années, et de 81 385 euros pour un travailleur non salarié. Cet allégement n’entre pas dans le plafonnement global des niches fiscales à 10 000 euros.
Attention, à quelques exceptions près, cette épargne est indisponible jusqu’à la retraite. Et ce cadeau à l’entrée ne doit pas occulter la fiscalité à la sortie. Cette stratégie n’est gagnante que si l’épargnant devenu retraité se retrouve dans une tranche d’imposition inférieure à celle qu’il avait en activité.
Investir dans les PME
Investir dans l’économie réelle en injectant, par des fonds, de l’argent dans le capital de PME innovantes – fonds commun de placement dans l’innovation – ou situées dans une même zone géographique – fonds d’investissement de proximité – ouvre droit à une réduction d’impôt égale à 25 % des sommes placées dans la limite de 12 000 euros pour une personne seule et de 24 000 euros pour un couple. Ce taux s’élève à 30 % pour les FIP en Corse et outre-mer.
Le capital ainsi placé n’est jamais garanti. La performance résulte des choix du gérant, des défaillances ou des réussites des sociétés sélectionnées et du contexte économique. Les fonds sont bloqués de six à huit ans. Ce placement entre dans le plafonnement de 10 000 euros.
Opter pour des SCPI fiscales
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) fiscales déclinent les dispositifs fiscaux proposés pour l’investissement immobilier en direct.
Cette année, quatre véhicules sont ouverts à la souscription avec les régimes Denormandie, Pinel, Malraux et de « déficit foncier ». Les trois premiers ouvrent la voie à une réduction d’impôt, le dernier permet de déduire les travaux. Le ticket d’entrée oscille entre 500 euros et 5 000 euros. Les frais de souscription s’élèvent à 12 %, ceux de gestion naviguent entre 6 % et 10 % par an. Le plafonnement de 10 000 euros s’applique à ce placement.
Financer le cinéma
La société de financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Sofica) est un placement collectif chargé de collecter de l’épargne privée afin de soutenir la création française (cinéma, audiovisuel, etc.). L’achat d’une part ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 48 % du montant investi, dans la double limite de 25 % du revenu net global et de 18 000 euros par an.
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