Un porte-parole de la justice argentine a confirmé lundi 22 juillet à l’Agence France-Presse (AFP) que quinze « lésions » avaient été constatées sur le corps de la plaignante dans le dossier de viol aggravé dans lequel les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été inculpés en Argentine.
« Il y a quinze marques, que nous appelons lésions. Il n’est pas déterminé si elles proviennent de coups ou de pressions [exercées sur la peau] », a déclaré à l’Agence France-Presse Martin Ahumada, porte-parole de la justice de la province de Mendoza, confirmant les révélations du journal Le Parisien ce week-end.
L’information provient d’un rapport médico-légal consécutif à un examen effectué le dimanche 7 juillet, le jour où la plaignante a déposé plainte en accusant les deux internationaux français de viol aggravé, a confirmé à l’AFP son avocate, Natacha Romano.
« Fake news totale », selon l’un des avocats des joueurs
« [La plaignante avait] des marques sur le dos, des morsures, des égratignures, des coups sur les seins, les jambes et les côtes », avait déclaré Mᵉ Romano dans un précédent échange avec l’AFP.
Mᵉ Antoine Vey, un des avocats des joueurs, a déclaré dans une interview à la chaîne RMC qu’il s’agissait de « fake news totale », parlant d’informations « extrapolées, décontextualisées ».
Les deux joueurs, âgés de 21 ans, sont accusés d’avoir violé la plaignante dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza, à un millier de kilomètres à l’ouest de la capitale argentine, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l’Argentine. Les deux avants avaient décroché leur première sélection en bleu.
Depuis, les joueurs reconnaissent une relation sexuelle avec la plaignante, âgée de 39 ans, mais affirment qu’elle était consentie et nient toute forme de violence.
Arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, où la délégation française était revenue, ils ont été transférés à Mendoza le 11 juillet et inculpés le lendemain de viol aggravé, car commis en réunion. Ils ont quitté le centre de détention le 17 juillet, après avoir obtenu leur placement en résidence surveillée.