
En publiant, mardi 18 novembre, une longue étude sur le rapport des musulmans de France à leur religion, qui met en lumière la « tentation islamiste » de certains d’entre eux, l’IFOP a créé une vive polémique. Si la méthodologie de ce sondage a fait l’objet de critiques, l’identité de son commanditaire, elle, a moins attiré l’attention.
L’étude a été commandée par Ecran de veille, une revue confidentielle appartenant au groupe Global Watch Analysis (GWA), qui se décline aussi en site Internet, en maison d’édition (GWA Editions) et en WebTV (Elmaniya). Dans la pratique, le groupe GWA, qui revendique « des publications consacrées à la résistance aux extrémismes et aux fanatismes, sous toutes leurs formes », se focalise très nettement sur l’islamisme, et en particulier sur les réseaux des Frères musulmans. De surcroît, il nourrit une hostilité manifeste envers le Qatar, principal partisan de la confrérie au niveau international.
Selon les informations du Monde, le groupe GWA a d’ailleurs mandaté l’IFOP pour le second volet de son enquête, axé principalement, cette fois, sur le frérisme. L’étude élabore un « indice de l’implantation secrète » des Frères musulmans, sous la forme de sept questions censées débusquer, parmi les sondés, les « membres actifs des organisations fréristes [ayant] pour injonction de mentir s’ils sont interrogés sur leur appartenance à la confrérie ». Une méthode qui prétend évaluer à plus de 80 000 le nombre de « “membres opérationnels” des Frères musulmans » en France.
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